Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

puberté (suite)

• Modifications des caractères sexuels secondaires. La pilosité pubienne se développe chez le garçon au niveau du pubis, du scrotum et s’étend sur les aines. Elle prend un caractère losangique dont la pointe atteint l’ombilic. Chez la fille, elle se développe au niveau du pubis et des grandes lèvres, n’atteint pas la région anale et dessine un triangle à base supérieure horizontale. La pilosité des aisselles, en générale moins fournie chez la fille que chez le garçon, commence un peu plus tard.

Les modifications de la voix sont sous la dépendance du développement et des modifications du larynx. Chez le garçon, le larynx se développe beaucoup, les cordes vocales s’allongent et la « mue » de la voix aboutit à une tonalité grave. Chez la fille, dont le larynx se développe moins et dont les cordes vocales se raccourcissent, la mue aboutit à une tonalité plus élevée. Dans les deux sexes, mais de façon plus intense chez le garçon, la sécrétion des glandes sébacées est augmentée et détermine des poussées d’acné sur le visage, le thorax et le dos. Chez la fille, le début du développement des seins (hypertrophie du mamelon et des aréoles, puis pigmentation) est souvent le premier signe de la puberté, le développement du sein proprement dit ne se faisant que un ou deux ans plus tard. Chez le garçon, on peut observer une petite gynécomastie (gonflement d’un ou des deux seins) passagère tout à fait normale.


Aspects biologiques et radiologiques

Les dosages hormonaux mettent en évidence une élévation des gonadostimulines hypophysaires dans les urines, qui passent de moins de 3 unités à plus de 5, une augmentation des œstrogènes et une apparition de la progestérone chez la fille, ainsi qu’une augmentation des 17-céto-stéroïdes chez le garçon.

Le bilan radiologique permet de reconnaître les modifications des points d’ossification, notamment l’apparition du sésamoïde du pouce dans les deux sexes.


Aspects caractériels

La métamorphose corporelle et l’accession progressive à la sexualité font que l’adolescent prend de plus en plus conscience du développement de sa personnalité et tend à se soustraire à l’influence familiale, ce qui est souvent la source de conflits. Cette période délicate de transformation caractérielle demande à être suivie avec beaucoup d’attention et de compréhension de la part des parents.


Anomalies de la puberté

Assez fréquemment, le déroulement des différentes phases de la puberté ne se fait pas comme il vient d’être décrit, et l’on observe des anomalies dans les dates d’apparition de cette puberté. Il peut s’agir d’une puberté différée, simple retard de maturation des centres nerveux, ne nécessitant aucune thérapeutique, ou de retards pubertaires vrais, d’origine centrale (lésions nerveuses ou hypophysaires) ou périphérique (hypoplasie ou anomalie d’origine chromosomique de l’ovaire ou du testicule).

À l’inverse, la puberté peut être anormalement précoce et poser des problèmes complexes d’étiologie, car le mécanisme peut en être une anomalie des glandes périphériques (gonades ou cortico-surrénales) ou une stimulation anormalement précoce par mise en route prématurée du système hypothalamo-hypophysaire.

Ph. C.

➙ Adolescence / Sexe / Sexualisation / Sexualité.

 G. Laroche et coll., la Puberté. Étude clinique et physiopathologique (Masson, 1938 ; nouv. éd., 1956). / R. et D. Laplane et G. Lasfargues, la Puberté (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1971).

publicité

Ensemble des techniques utilisées au profit d’une entreprise, d’un groupement d’entreprises ou d’une collectivité quelconque en vue de faire connaître un produit, un événement ou une idée.



Introduction

Le terme possède deux acceptions. Il s’oppose en premier lieu à ce qui est confidentiel, secret, inconnu : c’est dans ce sens que l’on parle par exemple de la « publicité des débats » d’une assemblée ou de la « publicité » donnée à un fait divers. Cette première acception apparaît dans la langue française dès le xviie s. La deuxième acception, que l’on pourrait qualifier de « commerciale » et qui seule nous intéresse ici, n’apparaît que dans le deuxième quart du xixe s. et dérive apparemment de la première : faire de la publicité commerciale revient a rendre publique une offre de vente.

Plus précisément, la publicité commerciale, telle qu’elle se manifeste aujourd’hui, est une technique de persuasion destinée à susciter ou accroître le désir d’acquérir tel ou tel produit ou de faire appel à tel ou tel service.

La publicité exerce son action au sein d’un faisceau d’autres techniques commerciales dont l’ensemble constitue ce que l’on désigne, faute de mot français approprié, du terme anglais de marketing*. Toutes les techniques du marketing visent le même but : favoriser la vente. Aussi n’est-il pas toujours aisé de distinguer avec précision la publicité de certaines autres de ces techniques. Bornons-nous à remarquer qu’on limite généralement l’emploi du mot publicité aux seuls procédés de persuasion utilisant les moyens de communication de masse (plus spécialement : la presse, l’affiche, le cinéma, la radio et la télévision). Cela permet de différencier la publicité, au sens étroit du terme, non seulement de la publicité directe (distribuée dans les boîtes aux lettres), mais aussi du démarchage, des étalages, des expositions et des méthodes commerciales souvent appelées promotion des ventes (distribution de cadeaux, primes, échantillons, bons, etc.). Observons, par ailleurs, qu’il est d’usage de limiter l’emploi du terme publicité aux seuls messages faisant explicitement mention du produit ou de la prestation dont il s’agit de favoriser l’écoulement. Ainsi la publicité n’est pas à confondre avec les relations* publiques. En effet, celles-ci ont pour mission de créer une atmosphère d’intérêt et de sympathie autour d’une société : au lieu de traiter des produits ou des services, leur message traite de la société qui les fabrique ou les assure.

La publicité telle que nous la connaissons aujourd’hui est un phénomène relativement récent. Il semble toutefois que, dès l’Antiquité, divers procédés aient été utilisés pour favoriser la vente. Aussi la publicité moderne comporte-t-elle une sorte de « préhistoire », dont il n’est pas sans intérêt de retracer les grandes lignes.