Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

piétisme (suite)

 P. M. Piette, la Réaction wesleyenne dans l’évolution protestante (Dervit, Bruxelles, 1925). / J. M. Creed et J. S. B. Smith, Religion Thought in the XVIIIth Century (Cambridge, 1934). / B. Willey, The XVIIIth Century Background (Londres, 1940). / S. C. Carpenter, XVIIIth Century Church and People (Londres, 1959).

pieu et palplanche

Les pieux sont des pièces longues, à section circulaire ou polygonale, en bois, en béton (armé ou précontraint), destinées à être enfoncées dans le sol soit pour servir de support, soit pour donner une ossature résistante à des rideaux de palplanches.
Les palplanches sont des pièces longues et plates en bois, en béton armé ou en acier, destinées à être enfoncées dans le sol, par battage, avec une fiche « suffisante et d’une manière jointive », afin de constituer des rideaux permettant de délimiter des enceintes fermées, résistant à la pression des eaux ou à la poussée des terres avec le concours fréquent de pieux battus de place en place de manière à raidir et à renforcer l’ossature.



Les pieux

Leur enfoncement dans le sol est généralement réalisé par battage ; certains types de pieux en acier ou en béton armé sont enfoncés par vissage. Enfin, il existe des pieux moulés à même le sol. Comme éléments de support, les pieux travaillent en compression simple, suivant leur axe. Il faut tenir compte des phénomènes éventuels de flambement en compression, étant donné leur grande longueur, avec, toutefois, une grande atténuation de cette tendance pour la partie dans le sol, en raison de la réaction latérale des terres environnantes. S’ils travaillent comme éléments d’ossature des rideaux de palplanches, les pieux encaissent des poussées latérales dans la partie non fichée ; on les calcule alors comme des consoles encastrées à la base et travaillant en flexion sous moment constant.


Pieux en bois

Ils sont soit équarris, soit plus souvent en grumes simplement écorcées. Leur diamètre est de l’ordre du trentième de la longueur : jamais plus de 50 cm de diamètre, ni moins de 15, en moyenne 30 cm. On peut les rallonger par une enture. L’extrémité inférieure forme une pointe renforcée par un sabot en fonte ou en acier. La force portante est calculée en tablant sur une résistance de 80 bars pour le chêne et de 60 bars pour les résineux. La mise en fiche se fait par battage avec un mouton lourd tombant d’assez faible hauteur. Après battage, la tête est recepée. L’arrachage éventuel se fait par treuil et câble, ou au moyen d’une bigue flottante.


Pieux en béton préfabriqués

Ils sont monolithes et à section carrée, hexagonale ou octogonale constante. Les armatures sont longitudinales, frettées par des armatures transversales. Les pieux de très grande longueur sont en béton précontraint. La tête des pieux est fortement frettée, et la pointe est munie d’un sabot en fonte ou en acier. La mise en fiche s’effectue par battage. Dans la mesure du possible, il faut éviter les entures. Les recepages s’effectuent au chalumeau, après dégagement des fers au brise-béton. Certains pieux en béton préfabriqués sont mis en place par vissage : la vis en béton armé est terminée par un sabot en fonte ou en acier. D’autres pieux en béton préfabriqués sont mis en place par vérins.


Pieux en béton moulés dans le sol

On réalise une cavité cylindrique à la profondeur voulue et on la remplit de béton : éventuellement, celui-ci peut être coulé sous l’eau. Certains procédés permettent d’opérer à l’aide d’un tubage provisoire en acier et d’autres sans tubage. L’eau dans le sol peut être chassée par l’air comprimé.


Pieux métalliques

Ils sont en acier soit à section circulaire, soit à profilé en H. Certains pieux sont réalisés en palplanches avec cornières soudées. Les pieux en H peuvent être allongés par éclissage soudé ou rivé, jusqu’à 60 m. On utilise aussi des pieux métalliques vissés. Les pieux chemisés n’ont comme partie métallique qu’un chemisage en acier épais de 4 à 6 mm que l’on remplit de béton.


Les palplanches

Utilisées comme éléments jointifs de rideaux, les palplanches sont des ouvrages de retenue d’eau ou de terres pour bâtardeaux ou rideaux de soutènement. Calculées comme des pièces fléchies, c’est-à-dire en consoles encastrées à leur base, elles doivent posséder une inertie transversale appropriée à leur rôle. Si elles sont utilisées en rideaux circulaires, l’inertie exigible est faible, ce qui permet d’employer des palplanches plates.


Palplanches en béton armé

Elles sont lourdes et fragiles. On ne les emploie guère qu’en soutènement de rives ou en parafouille des pieds de talus dans les canaux de navigation. Elles sont réalisées en béton armé exactement comme les pieux. Pour obtenir un rideau étanche, on peut, comme pour les palplanches en bois, prévoir un assemblage à grain d’orge.


Palplanches métalliques

Ces palplanches sont en acier doux (AC 42) pour les ouvrages provisoires et en acier semi-inoxydable (acier au cuivre) pour les ouvrages définitifs. Ce sont, de beaucoup, les meilleures et les plus employées, tant en ouvrages provisoires (tels que bâtardeux et blindages de fouille) qu’en ouvrages permanents (murs de quai, murs de soutènement, ducs-d’albe, etc.). Un mur étanche exige un type de palplanches à joints serrés. Pour les emplois temporaires, en vue de réemploi, il faut des palplanches robustes. Les forges et les aciéries livrent des palplanches de 30 m. Pour de plus grandes fiches, on raboute par éclissage s’il s’agit d’ouvrages provisoires ou par soudure dans les ouvrages définitifs.


Mise en fiche des pieux et palplanches

On opère soit par battage, soit par vibrofonçage, souvent associés au langage dans les terrains sableux.

• Le battage se fait au mouton métallique tombant sur la tête des pieux et palplanches un certain nombre de fois pour obtenir l’enfoncement à la profondeur voulue. Il y a deux types de moutons : les moutons-blocs, soulevés par un treuil et tombant en chute libre, et les moutons automoteurs (ou marteaux), fonctionnant soit à la vapeur, soit à l’air comprimé. Ils sont soit à simple effet, la vapeur ou l’air comprimé soulevant le marteau, qui retombe par la pesanteur, soit à double effet. Dans ce cas, la vapeur ou l’air comprimé accélère le mouvement de chute (marteaux trépideurs).

• Le vibrofonçage permet d’accélérer la vitesse d’enfoncement des pieux et palplanches, les vibrations faisant perdre au sol sa cohésion. Les vibrofonceurs dispensent du battage, les vibrations unidirectionnelles dans le sens vertical, de haut en bas, réalisant le fonçage à elles seules.