assentiment

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».


Du latin adsensus, pour « approuver », traduction du grec sunkatathesis.

Philosophie Antique

Adhésion ou approbation que l'âme donne à une représentation ou à une proposition, en acceptant l'idée que celle-ci est conforme à ce qu'elle représente ; c'est l'une des quatre facultés de l'âme distinguées par les stoïciens, avec la « représentation » (phantasia), l'impetus et le logos.

C'est Zenon de Citium(1) qui a donné un emploi philosophique à ce terme, désignant à l'origine l'accord avec quelqu'un, notamment dans un vote.

L'assentiment diffère de la représentation que je puis me faire de quelque chose comme de la proposition correspondante. Ce n'est pas la même chose de se représenter ou de dire : « ceci est un homme », et de reconnaître qu'il en est ainsi.

Les stoïciens distinguent diverses formes d'assentiment : l'« opinion » (doxa), ou assentiment faible à une représentation fausse ou imprécise ; la katalêpsis, ou « assentiment à une représentation exacte » ; la science, ou ensemble de katalêpseis irrévocables. La « suspension de l'assentiment » est l'epokhê.

Jean-Baptiste Gourinat

Notes bibliographiques

  • 1 ↑ Cicéron, Académiques, II, 145.

→ epokhê, katalêpsis, phantasia, scepticisme, stoïcisme