Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine
Prince français (Saint-Germain-en-Laye 1670-Sceaux 1736), fils aîné de Louis XIV et de Mme de Montespan.
Élevé par Mme de Maintenon, légitimé en 1673 et titré duc du Maine, il devient colonel général des Suisses (1674) et gouverneur du Languedoc (1682). En 1692, il épouse Louise Bénédicte de Bourbon-Condé, petite-fille du Grand Condé.
Maréchal de camp (1690), puis lieutenant général (1692), il participe aux batailles de Fleurus (1690) et de Steinkerque (1692), puis sert en Flandre (1694-1695). En 1694, il reçoit rang immédiatement après les princes du sang et, en 1714, il est reconnu apte à succéder, ainsi que son frère le comte de Toulouse, à défaut de princes légitimes.
Par son testament, Louis XIV le charge du commandement des troupes de la Maison du roi, que le Régent (→ Philippe II d'Orléans) lui enlève après la cassation du testament du roi défunt (2 septembre 1715). Le duc du Maine conserve néanmoins sa place au conseil de Régence et la surintendance de l'éducation de Louis XV.
Il organise alors avec sa femme dans leur château de Sceaux un cénacle littéraire, vite transformé en faction qui monte la conspiration de Cellamare (1718). Ramené au rang de pair et déchu de ses fonctions par le Régent (29 décembre), il est interné à Doullens. Libéré en 1720, il se tiendra à l'écart de la politique.
Son épouse, Louise Bénédicte de Bourbon-Condé, duchesse du Maine (Paris 1676-Paris 1753), organise au château de Sceaux une cour brillante (les « Grandes Nuits de Sceaux »), avec un salon littéraire prestigieux, que fréquentent notamment le duc de Richelieu et Voltaire. Elle y fonde l'ordre de « la Mouche-à-miel », chevalerie littéraire qui se convertit en conspiration contre le Régent. Arrêtée avec le duc lors du complot de Cellamare, elle est exilée à Châlons (1718). Elle rentrera à Sceaux en 1720.
Pour en savoir plus, voir l'article la Régence.