John Dudley

vicomte Lisle, comte de Warwick et duc de Northumberland

Homme politique anglais (1502 ?-Londres 1553).

Il acquiert l'amitié d'Henri VIII, pour lequel il guerroie contre les Français et les Écossais. Vers la fin du règne, son influence est activement engagée au service du parti protestant. L'avènement d'Édouard VI (1547) lui fait réaliser de nouveaux progrès ; il détient la deuxième place derrière le lord-protecteur Somerset (→ Edward Seymour), dont il trouve la politique modérée et trop favorable à la paysannerie, et son ambition le pousse également à intriguer contre la famille Seymour. La jacquerie de 1549, qu'il écrase cruellement, en fait le champion de l'aristocratie foncière et lui permet de préparer la ruine de Somerset, qui meurt sur l'échafaud en janvier 1552.

Dudley ne cesse de lutter en faveur d'une monarchie absolutiste, qu'il compte dominer, et d'une orientation plus résolument protestante de l'Église, dont il poursuit par ailleurs la domestication. Mais son ambition aggrave son impopularité, et il est incapable d'empêcher la détérioration rapide de la situation économique et financière. Sentant son avenir menacé, il use le crédit qui lui reste au gouvernement pour opérer une révolution successorale, persuadant le roi et le Conseil de désigner comme héritière du trône, pour assurer la victoire du protestantisme en Angleterre, sa belle-fille Jeanne Grey. Édouard VI meurt le 6 juillet 1553. Jeanne Grey est proclamée reine le 10 juillet, mais, le 20, la réaction loyaliste triomphante amène Marie Tudor sur le trône. Abandonné de tous, Dudley est condamné à mort et exécuté.

Son fils Robert, 1er comte de Leicester, courtisan anglais (vers 1532-Cornbury, Oxfordshire, 1588), favori de la reine Élisabeth Ire qu'il semble avoir eu l'espoir d'épouser, il est investi de divers commandements militaires, notamment celui de l'expédition envoyée en 1585 aux Provinces-Unies.

Pour en savoir plus, voir les articles Angleterre, Grande-Bretagne : histoire, Henri VIII.