George Herbert Walker Bush
Homme d'État américain (Milton, Massachusetts, 1924-Houston 2018).
Républicain, ex-directeur de la CIA, il est vice-président des États-Unis pendant les deux mandats de Ronald Reagan (1981-1989), avant de lui succéder à la présidence après avoir battu Michael Dukakis lors de l'élection de novembre 1988. Son action politique s'inscrit dans le prolongement et l'héritage de celle de son prédécesseur, alliant, notamment à l'extérieur, ouverture et fermeté.
Premier président de la fin de la guerre froide, il assiste à la chute du mur de Berlin (1989), à la dissolution du pacte de Varsovie (1991), à l'éclatement de l'URSS (1991), et entérine le nouvel état de fait en acceptant la réunification de l'Allemagne (1990) puis la réduction des armements stratégiques (signature de START I et II en 1991 et 1993).
Dès lors, il entend faire de l'unique superpuissance qu'est son pays le gendarme de la planète, et promouvoir à son échelle la démocratie, la libéralisation du commerce, le droit international, et, de façon nouvelle et plus limitée, l'action humanitaire de même que le respect de l'environnement. Timide à propos de la répression des mouvements chinois en 1989, Bush engage les troupes au Panamá pour chasser le général Noriega et applaudit aux quelques signes d'ouverture manifestes en Afrique du Sud et au Nicaragua. Il appuie l'élargissement de l'Association de libre-échange (ALE) avec le Canada au Mexique (future ALENA) en 1992 et se prononce en faveur d'une Initiative pour les Amériques, qui étendrait cette dernière de l'Alaska à la Terre de Feu.
À la suite de l'invasion du Koweït par l'Iraq en août 1990, il obtient la condamnation de l'agresseur par l'ONU et réunit une coalition de vingt-sept pays dominée par les États-Unis, qu'il lance en 1991 dans une guerre du Golfe éclair, aboutissant à la défaite de Saddam Husayn, qu'il se garde bien toutefois de renverser.
Auréolé du prestige de la victoire, le président ne voit pas les nuages s'accumuler sur le front intérieur : explosion des déficits, récession, problèmes sociaux et tensions ethniques, sentiment d'insécurité, toutes choses qui expliquent son renvoi par les électeurs en 1992, face à un baby-boomeur quasi inconnu venu de l'Arkansas, Bill Clinton.
Pour en savoir plus, voir l'article États-Unis : vie politique depuis 1945.