ver sacrum

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Littéralement, « printemps consacré ».

Pour conjurer la colère des dieux, qui se manifeste à travers une épidémie ou une sécheresse, par une calamité, de quelque nature qu'elle soit, on voue aux divinités les fruits du printemps (plantes, fruits, animaux, enfants). À l'origine, on ne recule devant aucun sacrifice, y compris d'êtres humains. Puis, avec le temps, les mœurs s'adoucissant, on ne sacrifie plus que les animaux et les fruits. Pour satisfaire les dieux et contourner en quelque sorte la tradition, les enfants, devenus adultes, sont, recouverts d'un voile, chassés du pays, et contraints de chercher une nouvelle terre où ils peuvent s'établir, sous la conduite d'un animal sacré, le plus souvent un taureau, qui est ensuite sacrifié à Arès (Mars). Cette coutume du « printemps consacré » est en usage chez les Grecs et chez plusieurs peuples d'Italie, notamment chez les Sabins, et doit probablement avoir été apportée par les Pélasges.

En 217 av. J.-C., après la défaite, contre Hannibal, du consul Flaminius qui n'a pas respecté les auspices, le peuple en colère accuse les généraux romains d'impiété. Les pontifes décident de proposer au peuple un ver sacrum.

Voir aussi : Mamers, Religion des Romains