Camènes

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Divinités romaines des fontaines qui, dotées de pouvoirs prophétiques, président à la naissance des enfants.

Elles sont vénérées dans l'ancienne religion romaine. Macrobe leur confère une origine étrusque. Selon Servius, « nom donné aux Muses, de carmen, soit parce qu'elles chantent les louanges des anciens, soit parce qu'elles présidente la chasteté de l'âme ».

Carmenta

La plus célèbre d'entre les Camènes est Carmenta (ou Carmentis), appelée primitivement Nicostraté ou Thémis. Son nom lui viendrait de carmen parce qu'elle prophétise en vers ; mais on dit aussi que le mot carmen tire son origine de Carmentis, parce qu'elle s'exprime en vers. Carmenta est la femme de Mercure et la mère d'Évandre avec lequel, de Grèce, elle est venue en Italie auprès de Faunus, le roi du Latium.

Voir aussi : Évandre

Dotée d'un flamine mineur, elle jouit d'un prestige d'autant plus grand par ses dons de prophétie que les Livres sibyllins restent encore inconnus. Les Romains considèrent Carmenta également comme la protectrice des femmes enceintes. Les femmes célèbrent les Carmentalia le 11 et le 15 janvier de chaque année, auxquelles participent les pontifes. Une porte de la Ville porte le nom de Carmenta (porta Carmentalis) et un temple a été édifié en son honneur au pied du Capitole, près de la roche Tarpéienne ; l'édifice a été détruit par la foudre.

Autres Camènes connues : Égérie, la conseillère de Numa, et Canens.

Voir aussi : Égérie

Les Camènes sont par la suite assimilées aux Muses grecques en raison de leur rôle de prophétesses et d'inspiratrices.

Voir aussi : Muses