Antiloque
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».
Héros grec lors de la guerre de Troie.
Bon au conseil et sous les armes, deux qualités qui vont rarement ensemble, je suis Antiloque, cher aux Atrides et cher aux Éacides. J'avais mérité du même coup le prix du courage et de la piété, je venais de sauver Nestor, mon père, quand je mourus. Ce n'était point dans l'ordre de la nature ; mais il était plus juste que celui-là survécût, sans qui la perfide Troie ne pouvait être prise.
Fils de Nestor et d'Eurydice ou d'Anaxibie, frère de Pisistrate, Antiloque est présenté par ce dernier comme le roi des coureurs à pieds et des combattants. Prétendant à la main d'Hélène, il se joint à son père lors de l'expédition contre Troie, à la tête de vingt navires. Il s'y distingue par sa force et son courage. Ménélas le charge d'annoncer à Achille, qui l'aime beaucoup, la mort de Patrocle.
Alors qu'il lutte pour secourir son père devant les murailles de la ville, il est abattu par l'Éthiopien Memnon dont il vient de tuer l'un des amis, Pyraside. Les Pyliens, à sa mémoire, lui érigent un tombeau sur les rives de l'Hellespont. Achille se charge de le venger. Antiloque est accueilli aux Champs Élysées.
Variante
Antiloque, quoique brave et courageux, est trop jeune pour combattre (on imagine mal, en ce cas, qu'il ait pu prétendre à la main d'Hélène), et son père refuse qu'il se joigne aux autres guerriers. Cinq ans après le début de la guerre, Antiloque s'embarque pour Troie et, désireux d'affronter les Troyens, il prie Achille, l'ami de la famille, d'intercéder en sa faveur auprès de son père. Nestor se montre très fier de la valeur de son enfant. Il est tué non par Memnon l'Éthiopien mais par Memnon le Troyen.
Voir aussi : Memnon
