Élide
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».
Région du nord-ouest du Péloponnèse, sur la mer ionienne, contiguë au nord-est avec l'Achaïe, à l'est avec l'Arcadie, au sud avec la Messénie.
Le Pénée, le Ladon et l'Alphée sont les fleuves qui l'arrosent. L'Élide proprement dite porte le nom d'Élide Creuse ; on trouve, vers le sud, la Pisatide et la Triphylie. Les Éléens, ses premiers habitants, doivent leur nom à Élée, fils de Poséidon. Lorsqu'ils soumettent la Pisatide, les Éléens s'assurent également le contrôle d'Olympie, si célèbre pour ses jeux.
Les premiers à gouverner l'Élide sont des rois (légendaires) : Épéios, qui donne son nom au peuple des Épéiens ; Augias dont un des travaux d'Héraclès consiste à nettoyer les écuries (l'Élide est particulièrement renommée pour ses élevages de chevaux) ; Iphitos qui, lorsque la peste s'abat sur le Péloponnèse, consulte l'oracle de Delphes pour savoir comment mettre un terme au fléau : la pythie lui répond qu'il doit rétablir les jeux Olympiques (ces jeux, qui ont lieu tous les quatre ans, sacrés pour les Grecs, sont un temps de trêve, et qui passe outre s'expose à une amende). La royauté est abolie au viiie siècle av. J.-C.
Voir aussi : jeux Olympiques
L'Élide est consacrée à Zeus, et quiconque l'attaque encourt la malédiction divine. Ainsi lorsqu'on bâtit Élis, l'une des deux cités principales, avec Olympie, ne juge-t-on pas utile de l'entourer d'un rempart. Pendant la guerre du Péloponnèse, l'Élide, en conflit avec Sparte à propos de la cité de Lépréos, se fait l'alliée d'Athènes et d'Argos. Mais en 399 av. J.-C., après la victoire de Sparte, elle est contrainte à adhérer de nouveau à la Ligue du Péloponnèse, d'où elle s'est retirée, et à céder la Triphylie. En 273, l'Élide rejoint la Ligue étolienne et, en 191, la Ligue achéenne. Elle perd alors son indépendance.
