famille de Polignac
Famille française originaire du Velay.
Melchior (Le Puy 1661-Paris 1742), jeune prêtre, joua déjà le rôle de négociateur auprès du Saint-Siège, et poursuivit ses missions diplomatiques en Pologne (1696), puis au congrès d'Utrecht (1710-1713). Il fut cardinal (1713) et archevêque d'Auch (1726). [Académie française, 1704 ; Académie des sciences, 1715.]
Jules François (Claye 1743-Saint-Pétersbourg 1817), petit-neveu du précédent, époux de Yolande Martine, née de Polastron (1749-Vienne 1793), fut très en faveur à la cour de Louis XVI (il obtint le titre de duc héréditaire) grâce à l'amitié qui liait sa femme à Marie-Antoinette, et leur fortune les rendit impopulaires. Ils émigrèrent en Russie et y demeurèrent après la Restauration.
Leur fils Armand Jules Marie Héraclius (Paris 1771-Saint-Germain-en-Laye 1847) rentra en France sous le Consulat pour conspirer avec Cadoudal (1804). Emprisonné, il s'évada en 1813 et devint duc et pair en 1817.
Son cadet, Jules Auguste Armand Marie (Versailles 1780-Paris 1847), après avoir vécu des péripéties analogues, fut aussi pair de France et mena une carrière diplomatique et politique dans le groupe des ultras les plus proches de Charles X. Ambassadeur à Londres (1823-1829), ministre des Affaires étrangères, puis président du Conseil en 1829, il organisa l'expédition d'Alger et conseilla au roi de proclamer les quatre ordonnances de juillet 1830 qui déclenchèrent la révolution. Arrêté, condamné à la prison et à la déchéance de ses titres, il fut amnistié en 1836.
Charles Ludovic Marie (Londres 1827-Bouzaréa, aujourd'hui Bouzarriâa, 1904), fils du précédent, négocia avec les chefs touareg une convention commerciale facilitant les échanges entre la France et le Soudan (1862). Il prit part à la campagne de Tunisie (1881) puis se retira en Algérie où il se consacra au développement de la pénétration française dans le Sud.