électrophorèse

(du grec phorêsis, action de porter)

Déplacement, sous l'effet d'un champ électrique, de macromolécules, de particules, de grains chargés en solution ou en émulsion. (On parle d'anaphorèse quand la migration s'opère vers l'anode et de cataphorèse quand elle a lieu vers la cathode.)

Les particules en suspension dans un liquide portent une charge électrique dont le signe et la grandeur dépendent de la nature chimique du milieu liquide où elles évoluent. Sous l'influence du champ, les ions fixés par les particules entraînent celles-ci vers l'électrode de charge opposée à la leur.

Il y a deux différences essentielles entre l'électrophorèse et la conductibilité ionique : les particules colloïdales ont des dimensions très supérieures à celles des ions et une charge beaucoup plus grande.

Outre l'application à l'analyse chimique (électrophorèse en veine liquide, où la migration des particules se fait librement ; électrophorèse de zone, où la migration a lieu dans un liquide mis sur un support approprié), l'électrophorèse est utilisée pour déposer des substances diverses sur un subjectile (caoutchouc, résine, laque, substances isolantes, céramique et, plus récemment, aluminium sur des tôles métalliques, émaillage de la tôle et surtout peinture dans l'industrie automobile).

MÉDECINE

L'électrophorèse permet notamment le dosage des protéines du sérum, qui se trouvent, sous l'action du champ magnétique, séparées en albumine et en globulines. L'étude des concentrations respectives de chaque catégorie de protéines de l'organisme aide à établir un diagnostic dans certains cas d'inflammation, d'infection, de cancer. L'électrophorèse est également applicable à d'autres substances (lipides, hémoglobine) et à d'autres liquides physiologiques (urine, larmes, liquide céphalorachidien).