jade

(espagnol piedra de la ijada, pierre du flanc, car réputée soigner les affections rénales)

Personnage en jade
Personnage en jade

Roche métamorphique très dure, verte à blanche, constituée soit de jadéite, soit d'amphiboles fibreuses (variété appelée néphrite).

Le culte du jade

Dès les débuts de la civilisation chinoise, le jade fut la matière noble par excellence : sa dureté, ses couleurs, son éclat, sa sonorité, son contact se chargèrent avec le temps d'un riche contenu symbolique, voire magique. Symbole de pureté, il était l'attribut du souverain, mais c'était aussi le symbole des cinq vertus morales du confucianisme ; réduit en poudre, il assurait l'immortalité aux taoïstes ; dans les rites funéraires, il empêchait la putréfaction des chairs soit en obturant les orifices du cadavre, soit en lui tenant lieu de linceul.

L'art du jade

Les pierres

Le jade influença enfin l'art céramique. Le terme « jade » recouvre deux pierres distinctes, jadéite et néphrite, qui ne sont pas originaires de Chine, mais plutôt du Turkestan et de Sibérie orientale. Proche du bronze par son évolution stylistique et son passage progressif de l'objet rituel à la parure, il fut en honneur antérieurement aux Shang et connut une splendide floraison à la fin des Zhou.

Les formes

Outre le ge (hache-poignard et hallebarde imitant le bronze), le bi (disque percé en son centre qui symboliserait le Ciel) et le zong (cylindre pris dans un cube qui symboliserait la Terre), ce sont des représentations humaines et animales, en ronde-bosse parfois, des pièces d'ornement (agrafes, pommeaux d'épée, boucles de ceintures, épingles à cheveux…).

Au xviiie s., le jade fut l'objet d'un regain de faveur sous l'empereur Qing Qianlong, grâce aux gisements de Birmanie.