fonction

(latin functio, -onis, de fungi, s'acquitter)

Fonctions de référence
Fonctions de référence

Relation qui, à chaque élément de son ensemble de départ, associe au plus une image.

MATHÉMATIQUES

La notion de « fonction » ne s'est d'abord appliquée qu'aux fonctions réelles de la variable réelle. Les notations sont alors

.

On distingue les fonctions rationnelles telles que les fonctions affines, les fonctions polynômes, etc. ; leurs images ne sont définies qu'à l'aide des quatre opérations (+, , × et :) ; les fonctions irrationnelles où, pour les images, apparaissent des nombres irrationnels. Ces deux catégories sont des fonctions algébriques. Les suivantes sont des fonctions transcendantes : les fonctions exponentielles ; les fonctions circulaires ; les fonctions hyperboliques.

L'étude d'une fonction numérique consiste à déterminer son domaine de définition, les limites de la fonction aux bornes des intervalles formant ce domaine, les intervalles où la fonction est soit croissante, soit décroissante. Ces résultats sont consignés dans un tableau ; en général, on effectue une représentation graphique de la fonction étudiée.

Fonction exponentielle de base a

Fonction qui, lorsqu'elle est définie sur ℝ, est obtenue comme réciproque de la fonction logarithme de base a. (Notation : expa.)

Les fonctions exponentielles de base a définies sur ℝ doivent leurs propriétés à celles des fonctions logarithmes de base a. Ainsi, si a >1, loga est une bijection continue et croissante de +* dans ℝ : sa fonction réciproque expa est donc une bijection continue et croissante de ℝ dans +*. De même si 0 < a < 1, loga est une bijection continue et décroissante de ℝ dans +* ; sa fonction réciproque, expa est donc une bijection continue et décroissante de ℝ dans +*. Ces fonctions sont des isomorphismes de (ℝ, +) sur le groupe multiplicatif (ℝ+*, ×) : en particulier
∀(x, y) ∈ ℝ2, expa (x + y) = expa x. expa y ;
expa 0 = 1 ; expa 1 = a ;
x ∈ ℝ, expa(−x) = 1/expa x
et, par conséquent,
∀(r, x) ∈ ℚ × ℝ, expa rx = (expa x)r.
Par rapport à ce qui se passe dans ℚ, on est conduit à poser x ∈ ℝ, ∀ a ∈ ℝ+*, expa x = ax.

On obtient aussi :
expa x = ax = ex. ln a,
∀ (x, y) ∈ ℝ2, a ∈ ℝ+* ;
ax. ay = ax + y et (ax)y = ax. y.

La dérivée de expa est alors la fonction
x ax.ln a.

La fonction exponentielle (exp) est l'application x ex, et sa fonction dérivée l'application x ex ; elles sont donc égales.

Fonction homographique

Fonction définie de ℂ dans par :
si z ≠ ∞ et
et . (On précise fonction homographique propre lorsque ad bc ≠ 0, f étant alors bijective, ou fonction homographique impropre lorsque ad bc = 0, f étant alors une fonction constante.)

Si c = 0, f est une similitude ou une translation ; si c ≠ 0, la fonction homographique propre est composée d'un nombre fini d'applications prises parmi les types suivants : translation (z z + h), similitude (z k. z), inversion-symétrie (z z−1). Les applications homographiques conservent le birapport.

Fonction positivement homogène de degré n

Fonction numérique définie sur la partie D d'un espace vectoriel E, vérifiant :
1° ∀ α ∈ ℝ+, si x ∈ D, alors α. x ∈ D ;
2° ∀ α ∈ ℝ+, ∀ x ∈ D, f(α. x) = αn. f(x). (On dit aussi plus simplement que f est homogène.)

Le degré d'homogénéité d'une fonction est un nombre rationnel. Si f est homogène de degré n sur l'espace vectoriel ℝp, chacune de ses dérivées partielles, si elle existe, est homogène de degré n − 1. Le théorème d'Euler donne une propriété des fonctions homogènes.

Fonction analytique de n variables

fonction f à valeurs réelles ou complexes, définie sur un ouvert D et telle que f est développable en série entière en tout point de D.

Propriétés des fonctions analytiques

Pour une fonction analytique, il existe en tout point x0 de D un réel ρ(x0)>0 et une série , de rayon de convergence supérieur ou égal à ρ(x0), telle que pour | x x0 | < ρ(x0). Une fonction analytique dans D est indéfiniment dérivable dans D et ses dérivées successives sont analytiques dans D.

Étude de fonction
Étude de fonction
Fonction exponentielle
Fonction exponentielle
Fonctions de référence
Fonctions de référence
Intégrales
Intégrales
Voir plus
  • 1748 L. Euler publie son Introduction aux infiniment petits, qui fait de la fonction le concept fondamental sur lequel s'échafaude toute la construction mathématique.
  • 1811 Le Français J. Fourier montre que toute fonction peut être développée sous forme de séries trigonométriques.
  • 1814 Début des travaux du Français A. Cauchy sur la théorie des fonctions d'une variable complexe.
  • 1829 Publication de Fundamente nova theoriae functionum ellipticarum, de l'Allemand C. Jacobi, qui développe la théorie des fonctions elliptiques.
  • 1851 B. Riemann développe la théorie des fonctions d'une variable complexe.
  • 1873 Le Français Ch. Hermite étudie les fonctions elliptiques et montre la transcendance (le caractère non algébrique) du nombre e.
  • 1931 Travaux du Français H. Cartan sur les fonctions analytiques de la variable complexe.