Allemagne : activités économiques

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  • GÉNÉRALITÉS
  • PNB (2021) : 4 411 milliards de dollars
  • PNB/hab. (2021) : 51 660 dollars
  • PNB/hab. PPA (2021) : 59 630 dollars internationaux
  • IDH (2021) : 0,942
  • Taux de croissance annuelle du PIB (2021) : 2,6 %
  • Taux annuel d'inflation (2021) : 3,1 %
  • Structure de la population active (2020) :
    ● agriculture : 1,2 %
    ● mines et industries : 26,8 %
    ● services : 72 %
  • Structure du PIB (2021) :
    ● agriculture : 0,9 %
    ● mines et industries : 26,7 %
    ● services : 72,4 %
  • Taux de chômage (2021) : 3,5 %
  • Tourisme
  • Recettes touristiques (2019) : 58 372 millions de dollars
  • Commerce extérieur
  • Exportations de biens (2021) : 1 617 030 millions de dollars
  • Importations de biens (2021) : 1 389 127 millions de dollars
  • Défense
  • Forces armées (2019) : 184 000 individus
  • Dépenses militaires (2021) : 1,3 % du PIB
  • Niveau de vie
  • Incidence de la tuberculose pour 100 000 personnes (2021) : 5
  • Part en % des richesses détenues par les 10 % les plus élevés (2021) : 58,94 %
  • Part en % des richesses détenues par les 50 % les moins élevés (2021) : 4,85 %
  • Dépenses publiques d'éducation (2020) : 4,66 % du PIB

Quatrième puissance économique mondiale et première au niveau européen, l'Allemagne a relativement bien résisté à la crise de 2008 grâce, entre autres, à son savoir-faire industriel. Malgré la contraction du commerce international et la concurrence de la Chine – l'un de ses deux principaux partenaires extracommunautaires, avec les États-Unis –, elle reste le 3e exportateur de marchandises au monde (automobile, machines-outils, produits chimiques, agroalimentaire), avec un solde commercial positif, en croissance continue ces trente dernières années. Ces échanges sont réalisés pour plus de 50 % au sein de l'UE, la France restant son principal client, derrière les États-Unis et devant la Chine et la Grande-Bretagne, ses premiers fournisseurs étant la Chine , les Pays-Bas, la France et les États-Unis. L'abandon de l'énergie nucléaire ayant été programmé pour 2022, l'Allemagne a dû relancer celle issue du charbon avant de la diminuer ( 28 % de la production d'électricité en 2021) au profit des énergies renouvelables, dont la part a augmenté jusqu'à 44,2 % en 2020 (39,7 % en 2021) tandis que le gaz naturel (importé de Russie à hauteur de 68 %) en représente plus de 15 % (29 % de la consommation finale d'énergie). . Prônant une politique de rigueur, l'Allemagne est parvenue à dégager un excédent budgétaire entre 2014 et 2020 jusqu'à la crise économique mondiale provoquée par la pandémie de Covid–19 qui entraîne une hausse des déficits (6,9 % en moyenne) et des dettes publiques dans l'ensemble de l'UE. Appuyant alors le plan de relance européen dont elle est le quatrième bénéficiaire, l'Allemagne connaît une récession de — 3,7 % en 2020 . Depuis la guerre en Ukraine, le gouvernement de coalition (SPD, Verts et Libéraux), a dû réduire la dépendance à l'égard du gaz et du pétrole russes et faire face au choc inflationniste (9,6% en décembre 2022) en aidant notamment massivement l'industrie.

1. La première puissance économique européenne

1.1. Un puissant secteur industriel

Environ le tiers des actifs sont employés dans le secteur industriel, qui est concentré dans ses structures, mais diversifié dans ses productions. En tête viennent les constructions mécaniques (dont l'automobile) et électriques et la chimie, loin devant des branches traditionnelles, souvent en difficulté (comme l'extraction houillère, la sidérurgie ou le textile). L'agriculture n'occupe plus guère que 4 % des actifs, mais satisfait l'essentiel des besoins nationaux. Les services emploient donc la majeure partie de la population active, part témoignant du niveau du développement de l'économie.

Environ 30 % de la production (produits industriels essentiellement) sont exportés (principalement vers les partenaires de l'Union européenne). Ce taux, exceptionnellement élevé compte tenu de l'importance du marché intérieur, permet de compenser le traditionnel déficit de la balance des services (investissements à l'étranger, solde négatif du tourisme). L'intégration des Länder de l'ancienne République démocratique allemande a été coûteuse (modernisation des infrastructures et équipements notamment) et cette partie orientale du pays connaît toujours un taux élevé de chômage. Mais, après avoir souffert des conséquences de la réunification, l’Allemagne a renoué avec le dynamisme économique (que la crise économique mondiale de 2007-2008 a affecté sans le remettre en cause durablement).

1.2. L'automobile et la construction mécanique

L'Allemagne continue d'exceller dans les secteurs classiques de moyenne technologie que sont l'automobile et la construction mécanique, mais se révèle être peu innovatrice dans les secteurs de pointe que constituent les nouvelles technologies de la communication et les biotechnologies, ou même dans des domaines qu'elle maîtrisait davantage auparavant comme les industries électrotechniques et optiques. Elle exporte donc beaucoup, mais des produits qui sont moins riches en valeur ajoutée, ce qui limite la capacité du commerce extérieur à tirer durablement la croissance allemande alors que la demande intérieure reste atone.

1.3. Le chômage

De l'ordre de 11 % en 1997 (soit plus de 4 millions de chômeurs), le taux de chômage a connu un pic, le nombre de chômeurs atteignant 5 millions en 2005, puis a commencé ensuite à baisser, avec 3,776 millions en 2007, pour passer sous de la barre des 3 millions en 2008 (7,1 % de la population active), soit le taux le plus bas depuis seize ans. Le chômage a remonté au début de l'année 2009, avec 3,48 millions de chômeurs, soit 8,3 % de la population active, avant de redescendre à partir de 2010 (3,23 millions de chômeurs). Le taux de chômage de 3,8 % en 2020 est l'un des plus faible de l'UE . Ce taux de chômage est nettement supérieur à l'Est par rapport à l'Ouest.

1.4. La mise à niveau des nouveaux Länder

La mise à niveau des nouveaux Länder apparaît en effet beaucoup plus longue et difficile que prévu. Ces derniers – qui ne participent qu'à hauteur de 5 % à la production industrielle de l'Allemagne et à ses exportations et ont perdu 40 % des emplois existant en 1989 – constituent encore, comme les autres pays d'Europe centrale et orientale, une région en régime de transition.

De lourds investissements privés et d’importants transferts annuels de l'Ouest vers l'Est ne sont pas restés sans effet, mais ils n'ont pas suffi à créer dans les Länder orientaux une dynamique économique suffisante : la consommation des ménages et de l'État ainsi que les investissements y dépassent, en valeur, de 40 % la production régionale. Au moins les entreprises du secteur manufacturier ont-elles modernisé leurs équipements à défaut de leurs bâtiments et sont de plus en plus concurrentielles sur les marchés ouest-allemand, européen et mondial. Une politique volontariste de modernisation et de développement des réseaux routier, autoroutier, ferroviaire et fluvial a également amélioré leur accès au marché. La productivité du travail par rapport à celle de l'Ouest est passée de 1991 à 2000 de 42 % à 69 %. Les salaires varient, selon les branches, entre 60 et 80 % des salaires occidentaux.

Ce qui fait le plus défaut aux nouveaux Länder, ce sont des entreprises de grande taille ayant leur siège social à l'Est et capables d'alimenter les petites et moyennes entreprises nécessaires à la reconstitution d'un tissu industriel et social. Les activités de service autres que de proximité restent également sous-développées à l'Est.

2. Le site industriel allemand face à la mondialisation

Confrontée à la mondialisation de l'économie suscitée par la chute des régimes communistes, l'ouverture de la Chine au marché, la suppression d'un grand nombre d'entraves à la liberté du commerce international et la révolution technologique dans l'information et la communication, l'Allemagne s'interroge au début des années 1990 sur sa capacité, d'une part, à rester concurrentielle sur les marchés mondiaux, et, d'autre part, à attirer les investisseurs étrangers. Notamment, les coûts du travail figurent parmi les plus élevés du monde (de 25 à 30 % supérieurs aux coûts du travail en France). Malgré un réel danger de perdre des emplois, l'Allemagne reste, selon les secteurs, un site attractif, en particulier dans les domaines de l'industrie automobile, des machines-outils et de l'industrie chimique.

En réaction au phénomène de globalisation, l'Allemagne connaît, dans le courant des années 1990, une vague de fusions dont les objectifs principaux sont de réduire les coûts par effets de synergie et d'améliorer le positionnement des entreprises nationales sur le marché mondial. En 1997, Krupp et Thyssen fusionnent leur production d'acier, devenant ainsi le plus grand konzern sidérurgique en Europe (3e rang mondial). Dans le domaine du commerce de gros, Metro reprend Allkauf en 1997, et Schickedanz (Quelle) porte à 48 % sa participation au capital de la société Karstadt. Dans les assurances, Allianz reprend les A.G.F. (France), tandis que Victoria/DAS et le groupe Hamburg-Mannheimer/DKV forment, désormais, le deuxième assureur allemand, sous le nom de Ergo. Dans l'automobile, Daimler-Benz fusionne, en 1998, avec Chrysler (États-Unis) : il s'agit de l'une des plus grandes fusions de l'histoire économique (Chrysler a été revendu en 2007). En 2009, Volkswagen devient propriétaire de Porsche (le Land de Basse-Saxe, qui détient 20 % de la société, conserve sa minorité de blocage et un droit de veto et l'émirat du Qatar devient un actionnaire de référence ; le nouveau groupe va compter dix marques, dont Audi, Bentley, Bugatti, Skoda, Seat et Lamborghini). Dans le secteur bancaire, enfin, la Bayerische Vereinsbank constitue, depuis 1998, avec la Bayerische Hypo-Bank, le deuxième groupe bancaire d'Allemagne.

3. L'agriculture

L'agriculture allemande qui employait encore 1,77 million de personnes en 1991, n'en comptait plus que 536 000 en 2009. Cette chute très forte des effectifs s'explique à l'Est par la restructuration de l'agriculture qui a suivi l'unification (beaucoup de salariés des coopératives agricoles ont refusé d'assumer les risques de la privatisation et ses conséquences prévisibles sur leur rythme de vie) et à l'Ouest par la désaffection du travail à la ferme, en particulier dans les petites exploitations de type familial. Alors que les grandes exploitations continuent de dominer à l'Est, dans la tradition des grands domaines des hobereaux prussiens puis des coopératives agricoles socialistes, l'évolution vers des exploitations plus grandes est plus récente à l'Ouest, mais elle se confirme.

En 2009, l'ensemble de l'Allemagne comptait 231 000 exploitations agricoles. Un peu plus de 30 % d'entre elles ne dépassent pas 5 ha et 4,2 % seulement font plus de 100 ha. La surface agricole utilisée reste constante (16 millions d'hectares contre 26 en France).

La production de viande, notamment de porc et de volaille, a fortement augmenté, notamment en Basse-Saxe, et l'Allemagne est désormais un exportateur net de viande.

4. La production minière et énergétique

La houille et le lignite constituent encore la première source d’énergie intérieure. La houille a perdu de son importance bien qu’elle continue à être extraite, notamment dans la Ruhr. Le lignite connaît une situation différente : les exploitations à ciel ouvert de la Saxe et du Brandebourg ont été fermées ou rationalisées compte tenu de la haute teneur en soufre du minerai ; celles de Rhénanie, en revanche, continuent de se développer. Les réserves allemandes sont estimées à 80 milliards de tonnes, dont 10 milliards exploitables à ciel ouvert. Ce combustible, qui passait, à l'époque de la République démocratique allemande, pour le pétrole du pauvre, est en passe de devenir, dans l'Allemagne unifiée, le substitut du nucléaire.

Le démantèlement progressif du parc de centrales nucléaires rend le pays dépendant de l’étranger pour le reste de son approvisionnement énergétique. Deux gazoducs permettent notamment l’arrivée de gaz en provenance de Russie, gaz qui représente le tiers de la consommation totale du pays.

5. La troisième puissance industrielle du monde

L'industrie est la base de la puissance allemande. De tradition ancienne, elle a été stimulée au xixe s. par la présence de charbon (dans la Ruhr) et par les initiatives de quelques hommes (Krupp, Siemens, Bosch, Daimler, Thyssen, Mannesmann, Grundig) qui ont créé de puissants groupes privés (Konzerns) bénéficiant précocement d'économies d'échelle.

5.1. La sidérurgie

La sidérurgie allemande a fortement souffert de la crise qui affecte l'ensemble de ce secteur en Europe depuis le début des années 1960. La production d'acier cumulée de la République fédérale d'Allemagne et de la République démocratique allemande est ainsi passée de 59 millions de tonnes en 1974 à 49 millions en 1989. Elle a continué de chuter jusqu'en 1993, avant de renouer avec la croissance, pour atteindre 47 millions en 2006. L'Allemagne s'est spécialisée dans les aciers de haute technologie, donc à forte valeur ajoutée, qu'elle produit dans la Ruhr, mais aussi dans les anciens grands centres sidérurgiques de l'Est (Brandebourg et Saxe).

Les chantiers navals allemands ont également connu une phase très difficile de restructuration à la suite de l'unification. En 2010, l'Allemagne se plaçait au 13e rang mondial.

5.2. L'industrie textile

L'industrie textile est confrontée à des problèmes similaires de restructuration. En 1962, elle employait, en République fédérale d'Allemagne, près de 600 000 salariés ; en 1993, l'Allemagne unifiée n'en comptait plus que 217 000, et le déclin se poursuit. Pour faire face à la concurrence asiatique, les entreprises allemandes ont investi dans les produits de haute technologie, mais elles ont également procédé à des délocalisations. Dans le secteur de la confection, l'Allemagne importe près de quatre fois plus, en valeur, qu'elle n'exporte.

5.3. La production automobile

L'Allemagne est le 3e producteur mondial d'automobiles avec plus de 5,5 millions de véhicules particuliers et utilitaires en 2010. Dépassée par la Chine et par le Japon, elle devance aisément les États-Unis, la Corée du Sud et la France. L'Allemagne exporte 60 % de sa production, ce qui fait d'elle le 2e exportateur mondial d'automobiles, derrière le Japon mais devant la France. L'activité est désormais répartie sur plusieurs régions : Volkswagen/Audi en Basse-Saxe, en Bavière et en Saxe, Daimler-Benz et Opel en Souabe, dans le pays de Bade et dans la Ruhr, BMW en Bavière, Ford en Rhénanie. Dans le reste du monde, l'industrie automobile allemande produit, dans une quarantaine de sites différents, 3,1 millions de véhicules en tous genres.

5.4. La chimie

La chimie (500 000 emplois et 110 milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont près de 70 % à l'exportation) bénéficie de longue date d'une notoriété mondiale et reste un fleuron de l'économie allemande. Elle occupe respectivement le troisième et deuxième rang pour le volume d'affaires et les exportations. Les petites et moyennes entreprises-petites et moyennes industries représentent 90 % des entreprises du secteur. Les principaux établissements, BASF (à Ludwigshafen), Bayer (à Leverkusen) et Hoechst (à Francfort), qui réalisent 65 % du chiffre d'affaires du secteur et représentent 65 % de l'emploi, sont tous issus de la dissolution du géant IG Farben, le colosse chimique du Troisième Reich. Très active dans les fusions et acquisitions internationales (ainsi, récemment, Rhône Poulenc et Hoechst ont donné naissance à Aventis), la chimie assure une très large gamme de produits de qualité : plastiques, produits phytosanitaires, pharmacie, colorants, supports magnétiques, etc.

5.5. Les exportations

Environ 30 % de la production (produits industriels essentiellement) sont exportés (dont plus de la moitié vers les partenaires de l'Union européenne). Ce taux, exceptionnellement élevé compte tenu de l'importance du marché intérieur, permet de compenser le traditionnel déficit de la balance des services (investissements à l'étranger, solde négatif du tourisme).

L’Allemagne est désormais le deuxième exportateur mondial, devancée par la Chine.

6. Les contrastes régionaux

A l'Ouest, les différences régionales n'ont cessé de s'accuser à partir des années 1990. Frappés par la crise du charbon et de l'acier, les Länder anciennement industrialisés comme la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, la Sarre et la Basse-Saxe ont été confrontés à une difficile reconversion, fondée sur l'implantation d'industries nouvelles (automobile, pétrochimie). Le produit intérieur brut par habitant est parmi les plus bas des Länder de l'Ouest, le taux de chômage, parmi les plus élevés. À l'inverse, les Länder qui ont connu le développement le plus spectaculaire sont la Bavière, le Bade-Wurtemberg et, dans une moindre mesure, la Hesse, qui possède le produit intérieur brut par habitant le plus élevé mais un taux de chômage et un endettement public par habitant supérieur à ceux des deux autres Länder. Pays de vallées (Rhin) et de moyennes montagnes, le Bade-Wurtemberg, de tradition rurale et touristique, a su développer et attirer des petites et moyennes entreprises-petites et moyennes industries, en particulier dans l'optique de précision, l'informatique et les télécommunications, qui sont toutes des industries non polluantes adaptées à la région et davantage créatrices d'emplois que les grands konzerns.

L'évolution de la Bavière est encore plus significative : cette région, jadis essentiellement agricole et touristique, dotée de rares îlots industriels (centres urbains), a bénéficié de l'implantation de Siemens et de BMW à Munich, au lendemain de la division de l'Allemagne, et du savoir-faire des Allemands des Sudètes. L'État bavarois, sous l'impulsion de son ministre-président F.J. Strauss (1978-1988), a pratiqué, en outre, une politique interventionniste visant à attirer en Bavière de nouvelles industries (aéronautique, industries spatiales et militaires). Depuis le début des années 1990, cette région affiche le taux de croissance le plus élevé de tous les Länder, un des taux de chômage les plus bas d'Allemagne et le plus faible endettement public par habitant.

Outre ces oppositions régionales nord-sud, l'unification a introduit des contrastes est-ouest. Ainsi, le produit intérieur brut par habitant est, dans les cinq nouveaux Länder, de 50 % inférieur à la moyenne fédérale. La Saxe, qui possède le taux de chômage le plus bas, semble la mieux lotie grâce, notamment, à un moindre endettement public par habitant et à un plus fort taux d'investissement. Mais le Brandebourg dispose d'un produit intérieur brut par habitant plus élevé et tire avantage de sa proximité de Berlin.

7. Combler les inégalités est-ouest

Les autorités allemandes cherchent, depuis déjà quelques années, à compenser ces inégalités régionales par un programme ambitieux de développement d'infrastructures qui intégreraient mieux, dans un même projet national, les Länder de l'Est. Ceux-ci participent désormais aussi à la péréquation financière entre Länder (Finanzausgleich). De 1991 à 1997, l'État fédéral a ainsi investi dans les infrastructures de transport, afin de créer de grandes liaisons depuis l'Allemagne de l'Ouest et l'Allemagne du Sud en direction de Berlin et de la Saxe (frontière polonaise), et de relier entre eux, par une rocade, les principaux ports de la mer Baltique, depuis Stettin (Szczecin, en Pologne) jusqu'à Lübeck. Un autre grand projet – privé celui-là – représentatif de l'unité allemande a abouti en 2002 : la Potsdamer Platz à Berlin, qui n'est plus au centre du no man's land laissé par quarante années de division au sein de la capitale allemande, mais elle est redevenue une place de Berlin au carrefour de l'Est et l'Ouest, non loin des nouveaux bâtiments ministériels et de la nouvelle chancellerie.

8. Les sites d'Allemagne classés à l'Unesco

Plusieurs sites d'Allemagne sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco :

Aix-la-Chapelle : la cathédrale ;
Bamberg ;
Cologne : la cathédrale ;
Hildesheim : cathédrale Sainte-Marie et église Saint-Michel ;
Lübeck : ville hanséatique ;
Quedlinburg : collégiale, château et vieille ville ; Spire : la cathédrale ;
Trèves : monuments romains, cathédrale Saint-Pierre et église Notre-Dame ;
Würzburg : résidence avec les jardins de la Cour et la place de la Résidence ;
– Lorsch : abbaye et Altenmünster ;

Maulbronn : monastère ;
Wies : église de pèlerinage ;
Brühl : châteaux d'Augustusburg et de Falkenlust ;
Potsdam : châteaux et parcs de Potsdam et Berlin ;
Stralsund : centre historique ;
Wismar : centre historique ;
Brême : hôtel de ville et statue de Roland sur la place du marché ;
– Frontières de l’Empire romain ;
– Mines de Rammelsberg, ville historique de Goslar et système de gestion hydraulique du Haut-Harz ;
– Völklingen : usine sidérurgique ;
Weimar : sites du Bauhaus ;
Dessau : sites du Bauhaus ;
Eisleben : monuments commémoratifs de Luther ;
Wittenberg : monuments commémoratifs de Luther ;
– Weimar classique ;
La Wartburg : le château ;
Berlin : Museumsinsel (île des musées) ;

Reichenau : île monastique ;
Dessau-Wörlitz : royaume des jardins ;
– Essen : complexe industriel de la mine de charbon de Zollverein ;
– Muskau : le parc ;
Ratisbonne : la vieille ville ;
– Stadtamhof : la vieille ville ;

Bayreuth : opéra margravial ;
– Forêts primaires de hêtres des Carpates et forêts anciennes de hêtres d’Allemagne ;
– Berlin : cités du modernisme ;
– Alfeld : usine Fagus;
– Bergpark Wilhelmshöhe.
– Haut-Rhin moyen : la vallée ;
– sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes ;
– mer des Wadden ;
– Messel : site fossilifère.

Pour en savoir plus, voir les articles géographie physique de l'Allemagne et population de l'Allemagne.