Minas Gerais

État de l'intérieur du Brésil méridional.

  • Superficie : 587 172 km2
  • Population : 19 159 260 hab. (recensement de 2010)
  • Capitale : Belo Horizonte

1. Les hautes terres brésiliennes

Le Minas Gerais est appelé l'État montagnard du Brésil, car le Sud et le Sud-Est correspondent aux hautes terres brésiliennes, avec les serras da Mantiqueira et do Espinhaç. Ces régions sont un centre de dispersion des aux, où naissent le São Francisco, le rio das Velhas, le rio Grande et le rio Doce. Dans le sud-ouest de l'État s'étend le triangle minier, avec ses plateaux de grès, d'une extraordinaire diversité géologique et d'une grande richesse en minerais ferreux et non ferreux. La partie occidentale du Minas Gerais correspond aux chapadas (plateaux) qui encadrent la vallée du São Francisco. Au Nord, enfin, s'étend la région de la chapada Diamantina.

A mesure que l'on s'avance vers le Nord, le climat tropical des hautes terres fait place à un climat semi-aride. La forêt et la savane arborée disparaissent au profit d'une maigre forêt sèche ou d'une brousse à épineux (caatinga).

2. Le peuplement du Minas Gerais

Le peuplement du Minas Gerais s'est fait au xviiie siècle, après la découverte de mines d'or et de diamants (d'où son nom, qui signifie « Mines générales »). Les villes se sont développées auprès des campements d'orpailleurs (Ouro Preto, Mariana, São João del Rei, Sabará, Congonhas, Diamantina). La décadence de ce cycle de l'or, à la fin du xviiie siècle, s'est accompagnée de l'appauvrissement des gisements alluvionnaires et de l'étroite réglementation portugaise. Les anciennes cités de l'or n'ont plus aujourd'hui qu'une vie ralentie, parfois animée par le tourisme.

3. L'agriculture

L'agriculture s'est développée pour répondre aux besoins de la population urbaine et des mineurs (cultures alimentaires de maïs, de manioc, de canne, et élevage). Dans la seconde moitié du xixe siècle, des plantations de café se sont établies dans le Sud et le Sud-Est. Faites sur des pentes trop fortes, elles ont été ravagées par l'érosion. L'État est ainsi devenu un foyer d'émigration. Mais son économie a connu une renaissance : l'élevage fournit viande, lait et produits laitiers aux métropoles de Rio de Janeiro et de São Paulo.

4. Une puissance industrielle

Ce nouvel essor est aussi le fait de la mise en exploitation des minerais industriels. Le Minas Gerais est devenu une puissance industrielle grâce surtout à l'extraction du fer, dont les réserves, de l'ordre de 30 milliards de tonnes, permettent une production annuelle supérieure à 30 Mt de minerai et une importante exportation. De grandes usines sidérurgiques associent cette richesse locale à la technologie et aux capitaux étrangers (allemands, belges, japonais) à Belo Horizonte, Sabará, Monlevade, Ipatinga, Timóteo, Caeté, Governador Valadares. D'autres ressources minières sont exploitées (manganèse, etc.).

Une grosse raffinerie de pétrole et de nouvelles industries (Fiat, à Betim, par exemple) existent au sud de Belo Horizonte. La campagne du Minas Gerais connaît aussi d'importantes mutations : reprise de la caféiculture dans le Sud, amélioration des cheptels bovins, culture et traitement industriel du manioc près de Curvelo.