En 1968, l’explosion ludique de la société française avait fait de toutes les jouissances un droit de chacun. Quelques ans plus tard, voici que vient le temps du souci : la lutte à la toxicomanie est déclarée.
Journal de l'année Édition 1971
Journal de l'année Édition 1988
La drogue, maladie sociale À Vienne, au mois de juin, l'ONU a réuni les représentants de 138 États pour organiser la lutte contre la drogue. Partout, des champions sportifs et des vedettes du spectacle se mobilisent. Désormais largement répandu, le fléau pourra-t-il régresser?
Journal de l'année Édition 1991
L'argent de la drogue Fléau universel, la drogue rapporte autant qu'elle transporte. Combien ? Plusieurs chiffres circulent, plus alarmants les uns que les autres, tant l'ampleur du phénomène est accrue par la difficulté à le mesurer comme à l'endiguer.
Journal de l'année Édition 1995
Drogue et sida Drogue et sida continuent par ailleurs d'assombrir le paysage sanitaire. Le sida (31 344 cas, dont 535 enfants, répertoriés en France en juin 1994 depuis le début de l'épidémie), qui déjoue toujours les efforts déployés pour trouver un vaccin, a néanmoins su faire parler de lui, en inspirant à l'occasion des initiatives discutables. Ainsi, une pétition destinée à obtenir la grâce des docteurs Jean-Pierre Allain et Michel Garretta – condamnés lors du procès du sang contaminé – présentée en janvier, au nom de la défense du « progrès de la médecine », par un groupe de spécialistes et de chercheurs éminents, a raté son objectif. Perçue comme un réflexe de corporatisme tardif du milieu de l'hématologie, cette démarche n'aura inspiré à l'opinion publique qu'une vive réprobation, assortie d'une méfiance redoublée à l'égard des scientifiques.
Journal de l'année Édition 1999
Le cannabis en thérapeutique Depuis une période très reculée, le cannabis – ou chanvre indien – a été utilisé par l'homme comme traitement de la douleur et d'innombrables pathologies. Le cannabis compte ainsi au nombre des panacées dont l'intérêt en thérapeutique s'imposa pendant des siècles. Si les médecins sont longtemps demeurés libres de prescrire de l'extrait ou de la teinture de cannabis, la prohibition mondiale portant sur cette plante, inscrite sur la liste des stupéfiants, a interdit cette pratique que consacrait l'histoire. Cependant, depuis une quinzaine d'années environ, des demandes de patients comme de médecins se font pressantes pour voir reconnu officiellement l'intérêt thérapeutique du cannabis et de ses principes actifs, les cannabinoïdes.