Journal de l'année 1er juillet - 31 décembre 1982 1982Éd. 1982

La cote reflète ces interrogations, et le score, en fin d'année, sera bien voisin de zéro (+ 0,2 %). Cela, malgré l'appui apporté par les acheteurs de titres, qui jouent pour la dernière fois la faculté de déduire de leur revenu imposable une partie de leurs achats d'actions françaises. L'obligation de détenir ensuite ce portefeuille jusqu'en 1987 pour que l'exonération soit définitivement acquise modère toutefois le flux des acheteurs par rapport aux années précédentes.

L'exercice finit ainsi en roue libre, du moins pour les actions. Car l'année aura été bonne pour les obligations, qu'il s'agisse du marché primaire, avec un total d'émissions de 155 milliards contre 107 en 1981, ou du marché secondaire, qui bénéficie de la baisse des taux et de l'essor des transactions.

Avec plus de 70 % du volume d'affaires total de la place, les obligations se taillent en effet la part du lion sans la perspective de voir ce courant s'inverser, compte tenu des besoins de financement et des objectifs avoués du pouvoir. C'est bien là une des caractéristiques, sinon la caractéristique majeure de la Bourse de Paris, en cette fin d'année.