Quant au reste, c'est au coup par coup. Jusqu'à la bibliophilie qu'on disait à l'abri de tous déboires...

Seuls, finalement, se tirent d'affaire les objets de collection comme les faïences décorées (xviii^e ou xix^e siècle), les dessins anciens (xvii^e-xviii^e), l'art islamique, les objets de curiosité en général, pour lesquels la passion est un plus puissant moteur que la raison. Sans oublier tous les gadgets : montres Swatch, Télécartes, cartes postales, stylos... Deux ventes, cet automne, ont créé l'événement à Drouot : une collection de poids et mesures du xiii^e au xviii^e, adjugés deux ou trois fois leur estimation, et surtout la dispersion de jeans anciens, montée de toutes pièces par la maison Levi's, un bon coup médiatique dont quelques pièces début de siècle s'adjugèrent entre 20 000 et 50 000 F. Coups de cœur plus authentiques pour les souvenirs historiques. C'est ainsi que, grâce à la générosité des Amis du Louvre, la France a pu récupérer, pour 3,5 millions de francs, le diadème de perles et diamants de l'impératrice Eugénie, allègrement bradé par la III^e République en 1887, qui servit depuis de couronne de mariée aux princesses von Thurn und Taxis.

Françoise Deflassieux