Journal de l'année Édition 1991 1991Éd. 1991

La première (celle du 3) a pour cause le passage d'une dépression très creusée issue des Açores et accompagnée de vents très forts (162 km/h à Belle-Île, 158 km/h à Brétigny). Le caractère dévastateur de la dernière (rupture de digues) s'explique par l'effet d'onde de tempête dû à la conjonction de trois phénomènes : la baisse rapide de la pression atmosphérique, une très forte marée et des vents puissants soufflant en rafales.

En France, le bilan des tempêtes de janvier et de février est très lourd, sur le plan tant humain que matériel et économique : plus de 80 morts, des dizaines de blessés, 10 000 hectares de forêt ravagés... Le Centre de documentation et d'information de l'assurance évalue les dégâts à 7 milliards de F.

Mars Les temps anticycloniques qui dominent du 1er mars à l'équinoxe sont à l'origine de l'arrêt des intempéries, d'un déficit pluviométrique très marqué et d'une sécheresse exacerbée par des températures quasi estivales.

Des records de températures ont été battus à l'occasion des pointes de chaleur des 11, 17 et 21 mars : parmi les températures minimales élevées, on peut citer : 15,5 °C à Biarritz le 18, 10,8 °C à Metz et 13 °C à Châteauroux le 20... et parmi les maximales : 20,9 °C à Cherbourg et 22 °C à Lille le 17, 24,4 °C à Cognac et 29,2 °C à Mont-de-Marsan le 21...

Au terme de cet étrange hiver, le remplissage des barrages-réservoirs de la moitié sud du pays est très médiocre et l'état des ressources en eau inquiétant.

Philippe C. Chamard