L'ordonnance gouvernementale précise le cadre dans lequel ces retraités pourront exercer un nouvel emploi. Ils ne pourront remplir un emploi dans l'entreprise où ils étaient salariés au moment de leur retraite et leurs ressources seront soumises au paiement d'une cotisation. Cette cotisation ne sera exigée que lorsque la retraite dépassera un certain niveau, fixé par décret, qui devrait être égal au montant du SMIC, majoré d'un quart par enfant à charge. Le taux de la cotisation versée à parts égales par le salarié et l'employeur devra également être fixé par décret.

Insertion des jeunes de 16 à 18 ans

À la suite du rapport de Bertrand Schwartz, en septembre 1981, sur l'insertion professionnelle et sociale des jeunes, le gouvernement prend des dispositions par ordonnance le 26 mars 1982 pour favoriser l'insertion professionnelle de 120 000 jeunes de 16 à 18 ans pour l'année scolaire 1982-83. Des permanences d'accueil et d'information et d'orientation seront établies dans des organismes existants, comme les agences de l'emploi ou les centres d'information et d'orientation. À titre expérimental, une cinquantaine de missions locales seront créées dans le but « d'aider les jeunes à résoudre l'ensemble des problèmes que pose leur insertion sociale et professionnelle ».

Par convention entre l'État et les établissements ou organismes de formation, des stages d'orientation approfondie seront institués pour « aider ceux des jeunes dont l'orientation présente des difficultés particulières à choisir les voies les plus appropriées pour leur permettre d'acquérir une qualification professionnelle ».

L'ordonnance prévoit également des stages de formation alternée pour permettre « l'acquisition d'une qualification, la préparation à un emploi et l'insertion sociale ». D'une durée de six mois à deux ans, ces stages comportent un passage en entreprise pouvant aller de 30 à 50 % du temps de formation. Avec ce programme d'insertion des jeunes de 16 à 18 ans, le gouvernement entend poser le premier jalon d'un plan « qui devra conduire en 1985 à ce qu'aucun jeune de cet âge ne se présente sur le marché du travail s'il n'a pas acquis une formation professionnelle sanctionnée par un diplôme ». D'ores et déjà, les bénéficiaires de ces actions seront assimilés à des stagiaires de formation professionnelle et percevront une rémunération forfaitaire.