Journal de l'année Édition 1981 1981Éd. 1981

Étonnantes, imprévisibles, fugaces et joyeuses : Les modes du temps

L'effet Rykiel, qui mêle savoureusement l'érotisme et le bon genre, c'est l'ouverture, le pan de jersey qui glisse sur le corps pour dérober une courbe, en dévoiler une autre, ouvrir des perspectives entre deux volants qui s'échancrent. Ailleurs, la jambe se montre jusqu'à mi-cuisse, de face, de profil ou de dos, dans des jupes étroites plaquées aux hanches.

Bermuda aux Bermudes ; le short à jambes étroites, autrefois d'allure militaire, tait valoir la galbe du mollet, le modelé de la cheville. Déluré et décent, il est ici signé Lapidus, en gabardine ou en flanelle. En coton camouflage, et, sous une saharienne, il devient tenue de campagne.

Sandales d'or, escarpins d'argent, ballerines pointillées se portent avec des collants brodés.

La tête casquée, les jambes dans la laine, l'héroïne da Courrèges, court vêtue, mais à l'abri d'un mouton frisé, n'a pas froid aux yeux.

Bel oiseau des îles… des couleurs, des étoffes superposées, des bijoux et des plumes, un masque pour marivauder, c'est l'univers fantasque de Claude Montana dans ses falbalas, ses tons chauds et barbares qui ensoleillent l'humeur et l'hiver autant que les souvenirs.

La pelisse ou l'édredon, ou deux manières de se mettre au chaud et à la mode. Les manteaux-ponchos de Nina Ricci, sole ou laine sur fourrure rase, s'opposent aux doudounes rustique et rondes.

Détail : la main rouge dans un gant de laine.

Rose sous cellophane : blouson en plastique transparent (Courrèges).

Bleu de Chine, c'est tout coton, tout bleu, tout confort, en salopette et en blouson (E. de Senneville). Le jean partout se maintient : la coupe s'élargit aux hanches ; les jambes rétrécissent. Succès du pantalon corsaire qui découvre la cheville, les chaussettes de couleur et les mocassins américains.

Minettes en shorts, minijupes à bretelles et tee-shirts décorés, bottées d'agneau à franges (Ventilo).

Cagoules et casques font les têtes petites et la ligne longue avec les robes et les combinaisons (Thierry Mugler).

Au tennis, le blanc fait la fête ; utiles, la visière (Dorotennis) et le bracelet en éponge pour essuyer le front des champions.

Chapeau rond de style péruvien et robe rouge pour attendre sans se faire oublier (Kenzo).