Au printemps, le gonflement des carnets-étranger s'interrompt dans l'industrie, mais ils restent encore mieux garnis que l'ensemble des carnets. Ils ne s'améliorent plus dans le secteur des biens d'équipement. La demande étrangère demeure particulièrement active pour les biens intermédiaires et elle se redresse dans l'automobile et le textile. Les livraisons d'Airbus appuient l'exportation qui plafonne.

La poussée des importations sur un rythme proche de + 15 % l'an se concrétise pour les produits industriels, particulièrement pour les biens de consommation et d'équipement, tandis que se font sentir les premiers effets des nouvelles hausses du pétrole. Le déficit de la balance commerciale en mai (1,3 milliard de F) en est le reflet, les importations franchissant la barre des 38 milliards de F.

Mauvaise passe

Ainsi les échanges extérieurs français évoluent-ils en 1979 dans le cadre d'un commerce mondial en mauvaise passe, aux prises avec des difficultés croissantes. Il y a un réveil du protectionnisme, dû à la faiblesse de la croissance économique générale et à la pression de la concurrence. La conclusion, en avril, des négociations commerciales multilatérales du Tokyo Round, menées sous l'égide du GATT, met d'ailleurs davantage l'accent sur l'aspect non tarifaire des problèmes (licences, marchés publics, obstacles techniques, etc.) que sur les droits de douane proprement dits qui ne constituent plus une entrave majeure aux échanges.

Vers la fin du premier semestre, la balance commerciale française FOB-FOB replonge inéluctablement dans le déficit. Peut-être avoisinerait-il les 10 milliards en 1979.