– Bureau à cylindre estampillé Aubry, époque Louis XV : 35 000 F, Versailles, 18-II-79.

– Bureau plat marqueté, époque Louis XV : 145 000 F, palais d'Orsay, 30-III-79.

– Coiffeuse en bois de placage marqueté, époque Louis XVI : 10 500 F, Morlaix, 4-VI-79.

– Commode placage palissandre dessus marbre, époque Louis XV : 20 000 F, Drouot, 18-II-79.

– Commode en bois de placage marqueté en feuilles, dessus marbre, transition Louis XV-Louis XVI : 33 000 F, Drouot, 21-II-79.

– Secrétaire en noyer époque Louis XVI : 10 800 F, Nancy 18-II-79.

– Bergère à dossier plat bois naturel, époque Louis XV : 6 800 F, Drouot, 16-I-79.

Les meubles les plus chers du monde

Un chef-d'œuvre de l'ébénisterie française du XVIIIe siècle a atteint l'enchère stupéfiante de 7 600 000 F, le 25 juin 1979, à Monaco (8 500 000 F avec les frais). Il s'agit d'une encoignure rocaille réalisée d'après un dessin de Nicolas Pineau par Jacques Dubois, reçu maître ébéniste en 1742. Ce meuble, d'un dessin harmonieux, mais surchargé de bronzes, n'est pas d'un goût exemplaire. Les meubles vendus à Monaco par Sotheby faisaient partie de la collection Wildenstein que l'homme d'affaires saoudien Akram Ojjeh avait achetée en novembre 1977 pour une somme globale de 45 millions, lorsqu'il avait l'intention de transformer le paquebot France en musée flottant. Ayant renoncé à ce projet, la vente de la collection lui a rapporté près de huit millions (compte tenu des frais). Le total de cette vente a atteint 54 504 000 F pour 200 numéros, soit environ 30 % de plus que les estimations prudentes des experts. Parmi les autres meubles vendus, trois ont dépassé l'ancien record du monde : une commode de Leleu (d'une esthétique contestable) à 4 200 000 F, un cabinet d'amarante formant écritoire à 2 800 000 F et une paire d'encoignure de Latz à 2 600 000 F. Au total, douze meubles d'ébénisterie ont atteint ou dépassé le million de francs. Les acquéreurs sont des collectionneurs privés et des musées étrangers. Ni les musées français, qui pouvaient pourtant exercer leur droit de préemption, ni les antiquaires parisiens n'ont pu suivre l'escalade des enchères. Cette vente démontre une fois de plus que les meubles anciens de très grande qualité, constituent des investissements producteurs de très forte plus-value, ce qui ne veut pas dire nécessairement que tous les meubles d'ébénisterie XVIIIe vont profiter de ces hausses spectaculaires dans une conjoncture économique incertaine.

Tapis, tapisseries

– Chirvan, fond marine, décor géométrique d'animaux et fleurs (190 × 105) : 14 000 F.

– Kazak, à 3 médaillons crénelés sur fond bleu (206 × 119) : 9 500 F, Enghien, 18-III-79.

– Feraghan, à fond bleu, motifs polychromes stylisés (330 × 248) : 12 700, Nive, 26-IV-79.

– Téhéran, décoré d'un mihrab ivoire orné d'arbres et d'oiseaux (225 × 135) : 16 500 F, Drouot, 25-IV-79.

– Tapisserie des Gobelins, le Printemps d'après un carton de Lebrun, XVIIe (268 × 248) : 60 000 F, Drouot, 21-III-79.

– Tapisserie d'Aubusson, XVIIIe (328 × 146) : 20 000 F, La Flèche, 1-IV-79.

– Tapisserie verdure d'Aubusson, chien poursuivant un cerf dans la forêt, fin XVIIe (225 × 285) : 40 000 F, Enghien, 22-IV-79.

– Tapisserie des Flandres, XVIIe (200 × 320) : 22 000 F, Orléans, 13-V-79.

Livres

– Molière, Œuvres, Paris, 1734, 6 vol. in-4, 33 figures par Boucher, rel. d'époque : 50 000 F, Drouot, 16-II-79.

– Diderot et d'Alembert, Encyclopédie, Paris, 1751-1772, 35 vol. in-folio, 3 122 planches : 46 000 F, Drouot, 24-III-79.

– Mme de la Fayette, La princesse de Clèves, 10 eaux-fortes de Marie Laurencin, 1947, 2 vol. : 5 200 F, Drouot, 24-IV-79.

– Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle : 1 300 F, Brest, 30-III-79.

– Vaugondy, Atlas pour l'instruction de la jeunesse, Paris, 1783, grand in-folio : 3 100 F, Drouot, 4-V-79.

– Viollet-le-Duc : Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe, 1873, 9 vol. : 2 550 F, l'Isle-Adam, 4-III-79.

Curiosités

– Automate à musique, tête et mains en porcelaine, joueuse de mandoline (56,5 cm) : 12 000 F, Morlaix, 4-VI-79.