Journal de l'année Édition 1978 1978Éd. 1978

En décembre 1977, les importations globales FOB continuent, par rapport à novembre, à se situer au-dessus de la ligne des 29 milliards, tandis que les exportations franchissent, haut la main, la barre des 30 milliards, frôlant même les 31 milliards.

En chiffres corrigés des variations saisonnières, le déficit de la balance commerciale ne cesse de décroître de trimestre en trimestre, passant de – 5,1 milliards durant le premier trimestre à – 3,2 milliards au cours du deuxième trimestre, pour tomber à – 2,3 milliards le 3e trimestre et – 0,8 milliard le 4e trimestre.

Du dernier trimestre 1976 au dernier trimestre 1977, les importations de produits industriels régressent de 3 % en volume, reflétant ainsi la baisse d'activité intérieure.

En 1977, les achats à l'extérieur de matières premières minérales (5,7 milliards de F), de métaux et de produits du travail des métaux (37,7 milliards), de produits chimiques et demi-produits divers (43,7 milliards), de biens d'équipement professionnel et ménager (65 milliards), de véhicules de tourisme (9,7 milliards), enregistrent en valeur de faibles hausses, inférieures à 10 % et, en tout cas, à la moyenne générale de l'ordre de + 12,5 %.

En revanche, pour les pièces détachées de véhicules et matériel utilitaires (11,5 milliards), ainsi que les biens de consommation (42,2 milliards), la progression est respectivement de 16,9 % et 16,5 %.

Énergie

La pause économique, un hiver relativement clément et une hydraulicité exceptionnelle au bénéfice des centrales EDF tempèrent aussi les approvisionnements en produits énergétiques (74 milliards). Dans ce secteur, les importations de pétrole brut (un peu plus de 118 millions de t contre 122,4 millions en 1976) font que la note à payer ne dépasse pas finalement le plafond de 55 milliards de F qui avait été fixé par le gouvernement sur la base des importations nettes pour les besoins français.

En tenant compte des réexportations, la dépense pétrolière s'établit à moins de 53 milliards. Cependant, la hausse des prix des hydrocarbures, liquides et gazeux, conduit à un alourdissement de la facture énergétique de près de 4 milliards.

Les importations alimentaires proprement dites (50,5 milliards de F) pèsent d'un poids considérable, en augmentation de 32,3 % en valeur par rapport à 1976. Dans le prolongement de la sécheresse de 1976, et en raison de récoltes tardives, s'accroissent sensiblement les quantités de céréales importées (+ 22,5 %), surtout maïs et orge. Le déficit persistant dans le secteur porcin et la baisse de production bovine font que les achats de viandes passent, entre 1976 et 1977, de 5,3 à 7 milliards, et ceux d'animaux vivants de 1,4 à 1,8 milliard de F.

Les conditions météorologiques défavorables (pluies et gelées de printemps) provoquent une brusque progression des importations de fruits de près de 41 %. Forte poussée également des produits à base de soja (graines et tourteaux), indispensables a l'alimentation animale.

Enfin, la hausse des prix des denrées tropicales gonfle à l'extrême le montant de ces approvisionnements, alors même que les quantités achetées marquent un certain recul. Pour le café, la dépense a doublé par rapport à 1976 ; elle atteint 6,2 milliards de F ; situation identique pour le cacao : 2,5 milliards.

Disparités

Le taux moyen de progression de 12,5 % en valeur des importations recouvre des disparités selon les principales zones d'origine : + 6,8 % des pays de l'OPEP, + 9,8 % de l'OCDE hors Marché commun, + 12,1 % de la CEE, + 12,6 % des pays socialistes à économie centralisée, + 31 % des pays en voie de développement non producteurs de pétrole. Il n'y a guère que les approvisionnements dans cette dernière zone qui se développent avec une intensité pratiquement aussi forte qu'en 1976, du fait, en partie, du renchérissement des produits tropicaux.

À une croissance modérée des achats, par exemple en Suisse (+ 5,3 %), dans l'UEBL (+ 5,5 %), aux États-Unis (+ 6,5 %), en RFA (+ 8,3 %) et Arabie Saoudite (+ 9 %), s'oppose une ascension marquée des achats au Royaume-Uni (+ 20,1 %), en Italie (+ 20,6 %), au Nigeria (+ 27,3 %), en URSS (+ 29,5 %), Espagne (+ 29,6 %), Afrique du Sud (+ 60,6 %) et au Brésil (+ 67 %).