Pour réaliser ce programme, l'État a proposé le transfert de la responsabilité de l'entretien et de l'aménagement de 53 000 km de routes d'intérêt local aux Conseils généraux des départements. Onze départements seulement ont manifesté leur refus.

Les grands itinéraires autoroutiers étaient désignés par une lettre suivie d'un numéro. Pour éviter ces identifications administratives difficiles à mémoriser, Olivier Guichard, ministre de l'Aménagement du territoire à l'époque, annonce le 19 décembre 1973, les noms de baptême qui ont été retenus :
– A1 Paris-Lille : autoroute du Nord ;
– A4 Paris-Strasbourg : autoroute de l'Est ;
– A6, A7 Paris-Marseille : autoroute du Soleil ;
– A8 Aix-Nice : la Provençale ;
– A9 Orange-Le Perthus : la Languedocienne ;
– A10 Paris-Bordeaux : l'Aquitaine ;
– A11 Paris-Nantes : l'Océane ;
– A13 Paris-Caen : autoroute de Normandie.

La moto

La grande nouveauté du Salon de Paris 1973 est incontestablement la 500 à injection électronique, trois cylindres, boîte de vitesses à 6 rapports, présentée par le plus grand fabricant de cyclomoteurs du monde, Motobécane-Motoconfort. Malheureusement, cette 2-temps non polluante et révolutionnaire ne sera produite en série qu'à partir de 1975. Autre innovation, l'apparition de cyclomoteurs électriques : l'Hercule E1 (allemand), l'Eco Electron de Piaggio et le Solo Electra (italiens). Au Salon de Tokyo, Suzuki lève le voile sur sa RX 5, de 500 cm3, équipée d'un moteur rotatif Wankel, comme la toute nouvelle Yamaha 750 4, tandis qu'au Salon de Milan le constructeur Benelli (italien) expose sa 750 équipée d'un moteur 4-temps qui ne comporte pas moins de 6 cylindres. Pour les « routières », les modèles sont moins poussés, mais plus soignés en matière de sécurité (généralisation des freins à disque, notamment). Pour le grand tourisme, la firme japonaise Kawasaki et l'allemande BMW donnent le départ à une nouvelle génération de machines avec leurs 900 cm3. L'année confirme le succès des tout-terrain, tels les trail-bikes (au demeurant surtout utilisés en ville), endure et trial. Mais tous ces « deux-roues à moteur » ont été conçus avant la crise pétrolière. Que faire sur route, désormais, d'une puissante moto capable de rouler à 180 km/h ou plus et dotée d'une boîte à 6 vitesses ? D'autant que la recrudescence alarmante des accidents mortels qui frappent les conducteurs et les passagers de motos (660 tués en 1973 contre 550 en 1972, soit une augmentation de 20 %) a décidé le délégué à la sécurité routière à prendre plusieurs mesures qui devraient entrer en application dans le courant de l'été 1974 :
– obligation de circuler, de jour comme de nuit, en usant du feu de croisement ;
– port exclusif de casques réflectorisés ;
– sévérité accrue pour l'obtention du permis de conduire. Des circuits spéciaux pour l'épreuve sur route sont établis ;
– interdiction pour les moins de seize ans de conduire un cyclomoteur sans l'obtention du « brevet scolaire de circulation », prévu par un décret du 28 novembre 1958 et enfin mis au point. Une épreuve-test a eu lieu en juin 1974 pour fous les élèves des classes de cinquième.