– Picasso, Femme au corsage, litho : 26 000 F, Drouot, 14-XII-73.

Extrême-Orient

Les acheteurs japonais se sont montrés plus discrets qu'au début de 1973 (chute du yen), mais les hausses qu'ils avaient provoquées sur le marché d'art d'Extrême-Orient se sont poursuivies. Les plus fortes enchères se sont portées sur les pièces les plus anciennes, qu'il s'agisse de bronzes, de pierres dures, de céramiques, notamment des époques Tang (618-907), Song (960-1276) et Ming (1368-1644). Les miniatures persanes, les sculptures indiennes archaïques, les bois dorés du Tibet apparaissent comme de nouvelles valeurs à suivre.

– Déesse Kwan Yin en ivoire, 54 cm : 16 500 F, Drouot, 26-XI-73.

– Paire de coupes, céramique Song : 17 000 F, Drouot, 28-XI-73.

– Statuette chinoise polychrome, XVIIIe : 13 100 F, Drouot, 24-IV-74.

– Branche de corail sculpté : 32 000 F (même vente).

– Stèle en pierre ajourée, Inde, Xe siècle : 41 000 F, Drouot, 4-IV-74.

Argenterie, orfèvrerie

Les pièces d'argenterie anciennes ont augmenté de près de 30 % en un an, avec des plus-values relativement plus importantes pour les pièces des XIXe et XXe siècles. L'argenterie régionale de qualité rejoint les prix des pièces poinçonnées à Paris. Également valeur-refuge, les bijoux suivent le mouvement.

– Théière Tournai, début XVIIIe : 34 000 F, Drouot, 15-III-74.

– Aiguière Toulouse, 1760 : 74 000 F, Drouot, 22-IV-74.

– Flambeaux Toulouse, 1730 : 24 000 F, Drouot, 4-III-74.

– Chocolatière 3 pieds : 73 000 F (même vente).

– Bague saphir 12 carats et 4 diamants : 70 000 F, Drouot, 13-III-74.

– Broche émeraude et diamants : 88 000 F (même vente).

Monnaies

La dispersion aux enchères de la fabuleuse collection de monnaies anciennes (134 monnaies grecques et 40 monnaies romaines) rassemblée par l'écrivain Roger Peyrefitte marque une date dans l'histoire de la numismatique. Le 29 avril à l'hôtel George-V, la vente dirigée par Me Ader, assisté de l'expert Jean Vinchon, a totalisé 6 200 000 F, le double des estimations. La plus forte enchère a été donnée pour un décadrachme attique en argent, du graveur Kimon : 312 000 F.

– Naxos (460-430 av. J.-C), tétradrachme en argent, vers 460 : 66 000 F.

– Carthage, début du IIIe siècle, tristatère en électrum, tête de Perséphone : 172 000 F.

– Royaume d'Égypte, Ptolémée II Philadelphe et sa famille (285-216), octodrachme en or : 61 000 F.

– Royaume d'Égypte, Bérénice II (221-204 av. J.-C.), octodrachme en or : 155 000 F.

– Septime Sévère et sa famille (193-211), aureus frappé en 202 : 90 000 F.

D'autres monnaies anciennes ont obtenu une augmentation de plus de 25 % par rapport à 1972-1973.

Les moindres monnaies féodales valent de 300 à 1 000 F (700 F pour un double tournoi de Philippe le Bel, Versailles, 18-XI-73). Les monnaies d'or et d'argent s'échelonnent de 1 000 à 5 000 F.

– Écu Louis XIV à la mèche longue : 1 800 F, Versailles, 17-II-74.

– Monnaie d'or de Philippe le Bel (1296) : 38 000 F, George-V, 22-X-73.

– Mouton d'or de Jean le Bon (1355) : 17 000 F, Drouot, 15-III-74.

– Louis d'or à l'écu de France (1693) : 10 700 F, 22-IV-74.

Faïences et porcelaines

La mode est toujours aux faïences du Midi, mais la hausse (environ 30 % par an) commence à s'essouffler tandis que les cotes des faïences de l'Est et de Rouen ne cessent d'augmenter.

– Boîte couverte ajourée Moustier (Ferrat) XVIIIe : 82 000 F, 28-I-74.

– Plat rond de Rouen à décor rayonnant : 9 500 F, Drouot, 15-II-74.

– Grand plat de Strasbourg camaïeu bleu : 4 200 F, Drouot, 3-V-74.

– Deux statuettes en porcelaine de Saxe : 22 000 F, Drouot, 3-V-74.

À signaler la forte montée des grès 1900.

– Dolpayrat, bouteille en grès (24 cm) : 16 500 F, Drouot, 29-IV-74.

– Decœur, vase en grès émail monochrome (11 cm) : 20 500 F (même vente).

Meubles

Les commodes en acajou massif, qui ont doublé en deux ans (comme les armoires), rejoignent parfois les prix des commodes classiques aux placages raffinés. Les enchères se portent également sur les meubles XIXe en bois clair, d'une fabrication soignée, et sur les meubles régionaux qui prolongent les styles antérieurs. Enfin, les derniers meubles d'ébénisterie de l'époque 1930 maintiennent des cotes élevées pour les pièces de grande qualité, mais connaissent un certain tassement pour les productions courantes.