Pour mener à bien sa tâche, qui est d'assainir les pratiques commerciales et publicitaires, il s'appuie sur deux textes de loi (la loi sur le marketing et la loi sur les clauses contractuelles abusives) et sur le Tribunal du marché, composé de neuf membres (trois spécialistes, trois représentants du patronat et trois représentants des consommateurs), à qui il soumet les cas les plus difficiles à régler et dont les arrêts sont sans appel.

Incontesté

L'ombudsman emploie 24 personnes, parmi lesquelles des juristes, des économistes, d'anciens publicitaires. En 1972, il a reçu de l'État 1 727 000 F et a traité plus de 7 000 cas pendant ses deux premières années d'activité. Alerté par un consommateur, même isolé, sur une pratique contestable ou une publicité mensongère, il ne règle pas le problème individuel (ceci est du ressort du Bureau des réclamations, autre organisme d'État suédois), mais il coupe le mal à la racine en faisant cesser l'abus dénoncé. Soixante pour cent environ des plaintes qui lui sont soumises sont justifiées, et il lui suffit souvent d'intervenir directement (par lettre ou par téléphone) auprès du responsable pour que l'affaire soit réglée.

À cette réussite, deux causes essentielles : à aucun moment la personnalité de l'ombudsman n'a été contestée par quiconque, ni son intégrité mise en cause ; toute son action est publique : il édite même une revue trimestrielle où les cas les plus intéressants sont relatés en détail, photos à l'appui.