Des deux côtés, les autorités religieuses prêchent le calme et le dialogue. Inquiet devant la dégradation de la situation, le président Sadate nomme une commission d'enquête, annonce qu'il châtiera les responsables des troubles et prend des mesures d'apaisement. Les coptes interprètent dans ce sens la nomination d'un deuxième ministre appartenant à leur communauté, lors du remaniement ministériel de mars 1973. Les incidents ne doivent d'ailleurs pas faire oublier que, dans l'ensemble, en Égypte, musulmans et chrétiens vivent en bonne intelligence, sans esprit de ghetto.

Syrie

Des émeutes sanglantes ont lieu au printemps 1973. Elles sont inspirées par des musulmans qui protestent contre le fait que la nouvelle Constitution ne contient plus la clause selon laquelle l'islam est la religion d'État.

Israël

À la fin du mois de novembre 1972, plus de 300 notables des collines d'Hébron, dans les territoires occupés par Israël, adressent au secrétaire général de l'ONU une protestation contre l'utilisation par les Juifs d'une de leurs mosquées comme synagogue. Il s'agit de la mosquée dite « d'Abraham », sur ce qu'on appelle la Tombe des patriarches. La communauté juive d'Hébron rétorque que, bien avant l'islam, cet endroit était considéré comme un des sanctuaires juifs les plus sacrés.