Un certain nombre de dépenses restent exclues (impôts directs, investissements, achats d'occasion, etc.), mais l'INSEE estime que le champ de l'indice mensuel couvre 93 % de la consommation des ménages (contre 85 % pour l'indice des 259 articles).

Innovation importante : les pondérations de l'indice seront mises à jour tous les ans, en fonction de l'évolution des dépenses des Français. Pour l'année de référence 1972 par exemple, la pondération est calculée sur les dépenses faites en 1970 et les prix de décembre 1971.

Le nouveau baromètre de la vie économique devrait échapper au reproche de vieillissement adressé à l'ancien indice.

L'échantillon de la population de référence est élargi. Les dépenses prises en compte sont celles de tous les ménages d'employés ou d'ouvriers vivant en ville, y compris les célibataires qui étaient exclus du champ de l'indice des 259 articles. Au total, 4 604 200 ménages sont concernés (15 497 400 personnes) soit 31 % de la population, disposant d'un revenu moyen de 1 650 francs par mois (par ménage) en 1969.

Un indice trimestriel est en même temps publié par l'INSEE ; il concerne la population dans son ensemble et sera étroitement associé aux travaux de la Comptabilité nationale ; il sera révisé chaque année.

Les nouveaux indices n'ont pas échappé aux critiques des syndicats. Un reproche fondamental : le budget type retenu par l'indice mensuel n'est pas celui d'un ouvrier ou d'un employé payé au SMIC où les dépenses alimentaires pèsent beaucoup plus lourd ; le SMIC, qui concerne environ un million de salariés touchant 700 à 800 francs par mois, est calculé par rapport aux dépenses de 15 millions de Français qui ont un revenu moyen de 1 650 francs par mois.