Finalement, des deux orientations fondamentales de la loi de finances initiale pour 1971, accompagner la croissance et harmoniser le traitement fiscal, la seconde a paru mieux engagée que la première. Il semble qu'en ce qui concerne l'expansion, Valéry Giscard d'Estaing ait davantage fait confiance au dynamisme de la consommation, de l'investissement ou de l'exportation, qu'à son budget. Or, les particuliers et les entrepreneurs se sont montrés très prudents en début d'année, et il est apparu probable qu'à l'inverse de ce qui s'est passé en 1970, la croissance prévue par le gouvernement ne se réaliserait pas. De là, dès janvier, la consigne de dépenser plus rapidement les crédits budgétaires et le déblocage d'un quart des crédits inscrits au FAC en 1971 (1,1 milliard), dont la totalité des crédits prévus pour le logement. D'autres déblocages devaient suivre. Ce surcroît de dépenses, cumulé avec un ralentissement des rentrées (en particulier de la TVA), rendait probable la réapparition d'une légère impasse en fin d'année.