MOUSTIERS, Boîte à savon, décor polychrome de médaillons. Fabrique d'Olérys. 36 000 F. Collection H. Reynaud. Drouot, 31-III-71.

MARSEILLE, assiette à bord contourné, décor polychrome de fleurs sur fond jaune (diam. 240 mm), 13 500 F. Drouot, 31-III-71.

Les statuettes en porcelaine de Saxe de Meissen du XVIIIe plaisent toujours et atteignent des prix très élevés (même si elles ne sont pas en excellent état), surtout si elles sont signées Kaëndler. Celles de la Comédie italienne présentées à Drouot le 6 novembre 1970 sont montées à 13 000 F.

Un ensemble de 15 porcelaines de la manufacture de Tournai d'après l'ouvrage de Buffon : Service du duc d'Orléans, commandé en 1787, a réalisé 97 350 F à Drouot. La porcelaine de Paris du XIXe à décor de fleurs ou d'oiseaux plait pour son côté décoratif. La porcelaine de la Compagnie des Indes est toujours très à la mode. On note une plus-value pour les pièces à décor d'armoiries.

Objets d'art et d'ameublement

Le marché parisien a présenté de nombreux objets d'art de la Haute Époque : plaque, cuivre champlevé, émaillé, doré, du début du XIVe s. (34 000 F), croix d'autel dite Croix de l'abbé Gounel, laiton doré et cabochons de cristal de roche (21 500 F), statuette de saint Philippe en cuivre doré, première moitié du XIVe, 325 000 F. Coll. D. David Weill ; les Musées nationaux ont fait usage de leur droit de préemption. Une icône, œuvre crétoise de la fin du XVe siècle (Vierge entourée des symboles de la Passion), faisant partie de la collection du bey Paul Adamidi Frasheri, a atteint, en mars, 33 000 F. Dans la collection du Dr C..., un groupe en chêne, Sainte Anne, la Vierge et l'Enfant, du XVIe siècle, a été adjugé 33 000 F. Les objets d'art du XVIIIe vendus à Galliera sont, comme toujours, des porcelaines montées en bronze, une paire de fontaines, vases cylindriques couverts sur lesquels s'appuient deux magots, importante monture en bronze (70 000 F). Pour les objets du XIXe s. : des bijoux (broche de Vever en or et pâte de verre : 14 500 F), des vases de Galle, Daum, Legras et Muller. Le style « Arts déco 1925 » amorce sa montée.

Une volonté de sobriété se manifeste dans le choix des amateurs, qui donnent souvent la préférence au mobilier en acajou Louis XVI. Un bureau à cylindre en bois plaqué d'acajou, par Riesener, atteint 168 000 F. Une commode à deux tiroirs sans traverse, d'époque fin Louis XV, par Topino, 170 000 F. Canapé et 6 fauteuils à châssis par N. Heurtaut pour le château de La Roche-Guyon, 155 000 F.

Tapisseries et tapis

Une tapisserie à grands feuillages et animaux, du début du XVIe s. (235 × 420), s'est vendue 87 000 F en mars à Drouot, une tapisserie à deux scènes superposées avec de grands personnages (290 × 165) du début du XVIe, 55 000 F à Galliera, et une suite de sept panneaux en tapisserie fine du XVIIe de Paris, avant les Gobelins : Histoire de l'ancien testament d'après Simon Vouet, 151 000 F. Les Musées nationaux ont fait usage de leur droit de préemption. Un tapis de la Savonnerie d'époque transition Louis XV-Louis XVI (6,50 × 6,90) a été adjugé 77 000 F, le 10-VI-71.

Le tableau le plus cher du monde : une toile de Vélasquez. Portrait de Don Juan de Pareja (78 × 64) a été payé 2 200 000 GNS soit 30 800 000 F à Londres chez Christie's le 27 novembre 1970.

Christie's a réalisé du 1er juillet 1970 au 30 juin 1971 la somme de 23 618 534 £ soit 323 573 915 F pour son activité à Londres et celle de ses filiales dans le monde.