Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
O

Oregon

État du nord-ouest pacifique des États-Unis ; 251 180 km2 ; 2 091 000 hab. Capit. Salem.


Le centre et l’est de l’État appartiennent aux plateaux intramontains de l’Ouest américain ; le socle cristallin et les restes de sa couverture sédimentaire sont voilés par des champs de lave. À l’ouest, la cordillère pacifique comprend les chaînes côtières (Coast Ranges), formées de sédiments plissés, discontinues, peu élevées (moins de 1 000 m), et la chaîne des Cascades (batholites soulevés, couverts de champs de lave) dont les volcans culminent à plus de 3 000 m (monts Hood, Jefferson, Three Sisters) ; un type particulier de volcan est représenté par le célèbre Crater Lake. Entre ces deux ensembles montagneux s’allonge la dépression de la Willamette. Frontière entre l’Oregon et l’Idaho, la Snake creuse une gorge profonde de 1 500 m avant de se jeter dans la Columbia ; celle-ci ouvre une large et profonde percée à travers la chaîne des Cascades, la seule dans ces montagnes aux cols élevés.

Le littoral, la basse vallée de la Columbia et la dépression de la Willamette ont un climat tempéré (3,5 °C en janvier et 19,5 °C en juillet à Portland). L’altitude et l’exposition commandent le montant des précipitations : 1 500 mm sur la côte, plus de 2 500 sur les chaînes côtières, moins de 800 dans la vallée abritée de la Willamette, de 1 500 à plus de 2 000 sur le versant ouest des Cascades ; le maximum a lieu en hiver (plusieurs mètres de neige en montagne). Le plateau intérieur a un climat continental ; il est subaride (de 250 à 500 mm de pluies) dans les parties élevées, aride (moins de 250 mm) dans les bassins (déserts de sable, lacs salés, cours d’eau intermittents du bassin d’Harney).

Les versants arrosés portent des forêts luxuriantes de conifères : sapin de Douglas (qui peut atteindre de 50 à 60 m de hauteur et 2 m de diamètre), thuya et tsuga de l’ouest, épinette de Sitka.

L’exploitation forestière est une des principales ressources de l’État (de 10 à 15 Mt, valant plus de 300 millions de dollars ; premier rang aux États-Unis). L’abattage et le transport des grumes ont été très tôt mécanisés ; celles-ci sont sciées soit dans les scieries volantes de montagne, soit dans les grandes usines des vallées. Très apprécié dans la construction, le bois de l’Oregon est expédié dans tout le pays, notamment en Californie. La fabrication de la pâte à papier et du papier se développe depuis la guerre.

L’agriculture n’a d’importance que dans les vallées de la Willamette et de la basse Columbia, où elle s’est orientée vers l’élevage laitier, auquel s’ajoutent l’aviculture et la production du foin, du blé, des pommes de terre, des légumes et des fruits. On pratique l’agriculture irriguée dans le sud de la dépression de la Willamette, sur le plateau intérieur (vallées de la Owyhee et de la rivière Deschutes) et dans les vallées du sud-ouest (Rogue, Umpqua), connues pour leurs vergers de pommiers, de poiriers et de cerisiers. L’élevage extensif (bœufs, moutons) utilise les parties les moins arides du plateau intérieur. La valeur des ventes s’élève à 380 millions de dollars pour les produits cultivés et à 290 millions pour les produits du bétail. La taille moyenne des exploitations atteint maintenant 200 ha (au lieu de 135 en 1940), car leur nombre a diminué, tandis que la superficie cultivée (8 millions d’hectares, dont 400 000 ha irrigués) restait stable.

La pêche (saumon, thon ; port principal : Astoria) est plus réduite que dans les autres États de la côte ouest. L’extraction minière se réduit à celle d’un peu de minerai de nickel.

La construction navale (Portland) est la seule industrie de transformation importante ; le sciage du bois et la fabrication de la pâte à papier et du papier ne livrent que des produits bruts ou semi-finis ; il en est de même de l’électrométallurgie primaire (aluminium à Troutdale). L’aménagement hydro-électrique de la Columbia (35 TWh, dont 9,7 pour la centrale John Day, la plus importante du bassin, située sur la section du fleuve commune à l’Oregon et au Washington) devrait stimuler l’industrialisation de l’État.

On compte 68 p. 100 de population urbaine. Salem et Eugène n’ont que 50 000 habitants. Portland, qui ne rassemble que 400 000 habitants, et Vancouver (Washington) forment avec leur banlieue une agglomération de 1 010 000 habitants. Dépassée par sa rivale plus industrialisée, Seattle, Portland bénéficie d’une meilleure situation (au débouché de la Willamette et de la trouée de la Columbia), qui en fait un nœud ferroviaire et une importante place commerciale. La plupart des industries de l’État y sont représentées. Avec un trafic de 9,5 Mt (bois et papier aux sorties ; hydrocarbures aux entrées), Portland est le troisième port américain de la côte ouest après Los Angeles et San Francisco, le quatrième de la façade pacifique de l’Amérique du Nord après Vancouver (Canada).

P. B.

oreille

Organe de l’audition et de l’équilibration chez les Vertébrés.


L’oreille des animaux

L’oreille des Mammifères comporte trois parties, appelées oreille externe, oreille moyenne et oreille interne. Les deux premières n’interviennent que dans l’audition ; l’oreille interne comporte une partie antéroventrale auditive, la cochlée, et une partie postéro-dorsale complexe, comprenant la plus grande partie du labyrinthe et intervenant dans l’équilibration.


Description de l’oreille


L’oreille externe

L’oreille externe des Mammifères comporte un pavillon auditif, sorte de cornet acoustique, en général orientable, et un conduit auditif externe qui aboutit au tympan. Le pavillon est propre aux Mammifères et n’existe pas dans les espèces marines, sauf chez les Otaries. Le conduit auditif existe chez les Mammifères, les Oiseaux et les Crocodiliens.


L’oreille moyenne

L’oreille moyenne, ou caisse du tympan, est un diverticule de la cavité buccopharyngée, qui communique largement avec elle chez les Amphibiens et les Sauropsidés ou qui le fait par l’intermédiaire de la trompe d’Eustache chez les Mammifères. L’oreille moyenne apparaît au moment de la métamorphose chez les Amphibiens, mais elle n’est complète que chez les Anoures. La columelle, ou osselet de l’oreille moyenne, relie la membrane tympanique à la fenêtre ovale, qui fait communiquer les deux oreilles moyenne et interne. À partir des Reptiles apparaît une seconde communication entre oreille interne et oreille moyenne, la fenêtre ronde, qu’obture un tympan secondaire. Chez les Mammifères existent trois osselets dans l’oreille moyenne : le marteau, ou malleus, dont le manche est solidaire du tympan ; l’enclume, ou incus, articulée sur le marteau et dont une longue apophyse vient appuyer sur l’étrier, ou stapes, troisième osselet, dont la base est engagée dans la fenêtre ovale.