neurovégétatif (système) (suite)
Les syncopes
Il s’agit des pertes de connaissance liées à une ischémie cérébrale due à un trouble cardio-vasculaire.
Les syncopes sont la conséquence d’une anomalie des mécanismes réflexes contrôlant la circulation.
Elles peuvent être déclenchées par une hypotension orthostatique, une miction, l’émotion, la fatigue, la toux, la défécation.
Les troubles de la sudation
Il existe au niveau de l’hypothalamus des thermorécepteurs ; les fibres efférentes appartiennent au système orthosympathique, et les fibres postganglionnaires fonctionnent en libérant de l’acéthylcholine.
Au cours de lésions du système neurovégétatif, on peut observer une abolition de la sudation dans un territoire cutané : c’est l’anhydrose.
Les troubles respiratoires
La respiration est un mécanisme réflexe subissant des influences suprasegmentaires.
Les centres végétatifs sont situés au niveau du tronc cérébral.
On distingue :
— un centre inspiratoire et un centre expiratoire, situés dans la substance réticulée bulbaire ;
— un centre pneumotaxique pédonculaire, qui reçoit des afférences du centre inspiratoire bulbaire et de tensorécepteurs situés à l’intérieur des alvéoles pulmonaires par l’intermédiaire des nerfs pneumogastriques.
Stimulé lors de l’inspiration par ces afférences, le centre pneumotaxique envoie à la fois des influx inhibiteurs vers le centre inspiratoire et des influx excitateurs vers le centre expiratoire.
Ainsi est réalisé le rythme respiratoire : à l’inspiration succède l’expiration.
Mais ces centres bulbo-pédonculaires sont sous le contrôle de centres supérieurs, comme le montre la possibilité de commande volontaire de la respiration.
Des affections diverses du système nerveux central peuvent donc entraîner des troubles respiratoires :
— des lésions des motoneurones alpha (poliomyélite antérieure aiguë, polyradiculonévrite) [v. nerveux (système)] ;
— des lésions de la plaque motrice (myasthénie) [v. muscle] ;
— des lésions du bulbe et de la protubérance au cours des hémorragies cérébrales, en cas d’hypertension intracrânienne, enfin au cours de certaines encéphalopathies.
Troubles liés à un dysfonctionnement des noyaux hypothalamiques
L’hypothalamus est l’un des niveaux d’intégration les plus élevés du système nerveux autonome.
Il intervient dans la régulation thermique de l’organisme. Il règle les mécanismes de la soif et de la faim. Il commande l’adaptation des réponses hormonales aux conditions de l’environnement.
On a individualisé au niveau de l’hypothalamus deux groupes de noyaux qui semblent jouer des rôles différents.
1. Le groupe antérieur règle le fonctionnement des glandes surrénales, des thyroïdes et les processus de croissance de l’individu.
2. Le groupe postérieur intervient dans la libération d’une hormone qui règle l’élimination de l’eau au niveau du rein (c’est l’hormone antidiurétique).
Le diabète insipide résulte d’un déficit de sécrétion de l’hormone antidiurétique.
Troubles de la régulation thermique
On a pu mettre en évidence au niveau de l’hypothalamus deux types de thermorécepteurs ; les premiers sont sensibles au réchauffement, les seconds au refroidissement.
Ainsi, dans les lésions hypothalamiques traumatiques ou vasculaires, on observe souvent une hyperthermie (fièvre élevée).
Troubles des conduites alimentaires
Chez l’animal, la stimulation de certains noyaux latéraux de l’hypothalamus déclenche la prise de nourriture ; leur destruction entraîne une aphagie (l’animal ne mange pas).
Les noyaux médians semblent, au contraire, régler la satiété. Leur stimulation diminue la prise de nourriture ; leur destruction provoque une hyperphagie (excès d’appétit).
Cependant, chez l’homme, il est très rare que des lésions hypothalamiques soient responsables des troubles de l’appétit.
On a aussi mis en évidence des noyaux hypothalamiques qui règlent le besoin de la soif.
Chez l’animal, la destruction de certains de ces noyaux permet d’obtenir une adipsie (absence de soif), et leur stimulation une polydipsie (soif excessive), mais, chez l’homme, ces troubles sont moins bien connus.
J. E.
J. Delmas et G. Laux, Système nerveux sympathique. Étude systématique et macroscopique (Masson, 1952). / J. Artner et G. A. Hauser, Das Neurovegetative Nervensystem (Bâle, 1960).