Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
N

nerveux (système) (suite)

Ces cellules sont donc à la fois capables de transmettre un influx nerveux et de sécréter, à partir de leur corps de Nissl, des vésicules de 800 à 1 200 Å de diamètre qui contiennent une substance glycoprotéique de gros poids moléculaires, servant de molécule de transport à certaines hormones (A. D. H., A. C. T. H., T. S. H.). Ces vésicules de 800 Å s’accumulent à l’extrémité de l’axone ; à ce niveau existe une synapse cholinergique qui, lorsqu’elle fonctionne, fait passer les granules de glycoprotéine dans la lumière d’un capillaire.

En arrière du thalamus se trouve l’épithalamus et l’épiphyse. Cette dernière est un organe postérieur impair médian situé au niveau du plafond du 3e ventricule.

À son niveau serait formée une mélatonine qui aurait une action inhibitrice sur la maturation des organes sexuels.

On a montré qu’il existait un rapport direct entre la quantité de mélatonine dans l’épiphyse et la quantité de lumière reçue par la rétine. On a pu montrer que le pic de mélatonine était maximal pendant les périodes d’obscurité.

De même, le taux de sérotonine présent dans l’épiphyse serait maximal pendant les périodes d’éclairement, mais la commande de cette sécrétion ne serait pas strictement lumineuse ; elle dépendrait d’une « horloge biologique » située dans le cerveau.

C’est dans le paléencéphale que se trouvent les formations qui règlent l’état de veille et de sommeil : il s’agit des noyaux du raphéméridien, ponto-bulbo-mésencéphaliques, et du locus ceruleus.

Les noyaux du raphé sont riches en sérotonine ; le locus ceruleus est, lui, riche en noradrénaline. Michel Jouvet a montré qu’il existe une corrélation entre les taux de sérotonine et la quantité de « sommeil lent » dont est capable un sujet. De même, il existe une corrélation entre la quantité de noradrénaline et la quantité de « sommeil paradoxal » dont est capable ce même sujet.

b) Le métathalamus est constitué par les corps géniculés interne et externe ; c’est un relais des voies auditives et optiques.

Les voies optiques et cochléaires ont un trajet particulier, car elles ne font pas relais dans le thalamus, mais empruntent le trajet des bras conjonctivaux et des tubercules quadrijumeaux.

c) Les noyaux striés sont constitués par les noyaux caudés et le noyau lenticulaire ; ils sont réunis au thalamus, donc aux voies sensitives et cérébelleuses ainsi qu’aux voies motrices corticales et extrapyramidales.

Ils forment un centre moteur effecteur soumis au contrôle cortical (v. motricité).

• Le néencéphale est la partie la plus volumineuse du cerveau. C’est une masse ovoïde divisée en deux hémisphères symétriques par une scissure interhémisphérique (v. cerveau). Il comprend l’ensemble du cortex plus la substance blanche qu’il enveloppe.

Le cortex peut être divisé en deux parties : l’archipallium, uniquement préposé à la fonction olfactive ; le néopallium, plus étendu, point d’arrivée des voies motrices et d’association.

Le cortex est le support d’activités complexes qui sont à la base du comportement individuel.

L’écorce cérébrale peut être divisée en six couches, qui sont, de la superficie à la profondeur :
— la couche moléculaire ;
— la couche granulaire externe ;
— la couche pyramidale externe ;
— la couche granulaire interne ;
— la couche pyramidale interne ;
— la couche fusiforme.

Suivant la répartition des couches, on distingue :
— l’allocortex, qui est caractérisé par sa structure élémentaire, une couche réceptrice, une couche effective par exemple — c’est ce qu’on observe au niveau du cortex rhinencéphalique — et qui correspond à l’archipallium ;
— l’asocortex, qui est caractérisé par l’individualisation nette de six couches et qui correspond au néopallium.

Dans les zones d’association, les six couches ont toutes la même importance.

Dans les zones de projection, ou bien les couches granulaires l’emportent, et il s’agit d’un cortex sensitif, ou bien ce sont les couches pyramidales, et il s’agit alors d’un cortex moteur.

Cette division du cortex en plusieurs couches semble avoir une raison fonctionnelle, et l’on pense que les couches 2 et 4 sont des couches de réception, la première s’occupant des relations intercorticales, la seconde recevant des messages extracorticaux, thalamiques par exemple.

Les couches 3 et 5 sont effectrices ; là encore, la première s’occupe de relations intercorticales, alors que la seconde envoie des ordres vers le tronc cérébral ou la moelle.

La couche 1 assure les connexions de surface, et la couche 6 des connexions interhémisphériques en profondeur.

L’organisation fonctionnelle de l’allocortex n’est pas aussi fine ; il s’agit de couches d’émission et de réception directes.

Un exemple d’allocortex : les voies olfactives. Les formations olfactives se trouvent à la face inférieure du lobe frontal ; elles sont constituées par le bulbe olfactif et le pédoncule olfactif, qui se divise en trois racines ou stries olfactives, destinées chacune à un territoire cortical déterminé.

Le néopallium est le support de l’activité consciente volontaire ; on distingue des centres récepteurs, des centres effecteurs, des aires associatives (v. cerveau).


Description du système nerveux périphérique

Le système nerveux périphérique est constitué par les nerfs qui relient le système nerveux central au reste de l’organisme par les ganglions et par les terminaisons nerveuses. Il existe deux types de nerfs : les nerfs cérébro-spinaux et les nerfs sympathiques.

Les nerfs cérébro-spinaux sont moteurs ou sensitifs ; ils véhiculent des influx moteurs vers des centres sensitifs ou provenant de centres moteurs situés sous le contrôle de notre volonté.

Ils se divisent en nerfs crâniens et en nerfs rachidiens ou spinaux.

• Les nerfs crâniens
Il en existe douze paires, qui naissent de l’encéphale et sortent du crâne par les trous de la base.

Il s’agit du nerf olfactif du nerf optique, du nerf moteur oculaire commun, du nerf pathétique, du nerf trijumeau, du moteur oculaire externe, du nerf facial, du nerf auditif, du nerf glossopharyngien, du nerf vague, du nerf spinal, du nerf grand hypoglosse.

Le nerf optique sort par le trou optique, le nerf trijumeau par la fente sphénoïdale et les trous grand rond et ovale, les IXe, Xe et XIe paires par le trou déchiré postérieur, et la XIIe paire par le canal condylien antérieur.