néo-impressionnisme (suite)
de son vrai nom Henri Edmond Delacroix (Douai 1856 - Saint-Clair, Var, 1910). On peut, par sa prédilection pour les scènes champêtres et mythologiques, le comparer au nabi* K. X. Roussel. Sa facture divisionniste devient moins rigoureusement fidèle aux préceptes de Seurat après un voyage en Italie en 1906. Ses peintures et ses aquarelles reflètent un monde heureux : les Excursionnistes, 1894, et Paysage aux chèvres (musée du Petit Palais, Genève) ; les Iles d’or et les Cyprès à Cagnes (musée national d’Art moderne) ; le Faune (musée de Grenoble).
Albert Dubois-Pillet
(Paris 1845 - Le Puy 1890). Officier de la garde républicaine, puis commandant de gendarmerie, il est resté toute sa vie, comme peintre, fidèle aux théories divisionnistes. Sa production est raffinée, peu abondante (œuvres au musée du Puy ; la Marne à l’automne au musée national d’Art moderne).
Maximilien Luce
(Paris 1858 - id. 1941). Rallié au néo-impressionnisme en 1887, il revient plus tard à un style proche de l’impressionnisme. Les thèmes de son œuvre reflètent son intérêt militant pour les questions sociales (il est d’abord ouvrier dans la gravure sur bois). Il a beaucoup peint les paysages de Paris et sa banlieue. Le musée national d’Art moderne conserve son portrait de Henri Cross.
Paul Signac
(Paris 1863 - id. 1935). L’un des fondateurs et le président du Salon des indépendants de 1908 à 1933, il est le plus fidèle et le plus actif continuateur de Seurat, dont il prolonge la pensée dans l’ouvrage fondamental D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme (1899). Il cherche particulièrement, à travers la méthode « scientifique » de l’école, à reproduire la lumière. Il n’adopte une manière plus libre que dans ses aquarelles, qui exercèrent une grande influence (sur Marquet* par exemple).
Marin expérimenté, familier du port de Saint-Tropez, sa passion pour le yachting transparaît dans des œuvres qui reproduisent, par séries successives, ports, navires, plages, miroitements de l’eau, côtes. Les Gazomètres à Clichy (1886, National Gallery of Victoria, Melbourne), le Petit Déjeuner (1886-87, musée Kröller-Müller, Otterlo), le Portrait de Félix Fénéon (« sur l’émail d’un fond rythmique de mesures et d’angles, de tons et de teintes » ; 1890, coll. priv., New York), le Château des papes à Avignon (1900, musée national d’Art moderne), la Voile jaune (1904, musée de Besançon), le Port de Rotterdam (1906, coll. priv., Zurich) sont quelques-unes de ses meilleures peintures.