Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
M

motonautisme (suite)

 D. H. C. Phillips-Birt, Motor Yacht and Boat Design (Londres, 1953 ; 2e éd., 1966). / H. W. Bowman, Out-Board Boating Handbook (New York, 1955 ; rééd. annuelle). / J. Merrien, Naviguez ! Sans voile (Libr. gén. fr., 1967). / G. W. R. Nicholl, Inflotable Boats (Londres, 1969). / J. Teale, High Speed Motor Boats (Lymington, 1969). / R. Tubiana, Cours de moteurs pour la pêche et la plaisance (Éd. maritimes et d’outre-mer, 1970. / J. West, Modern Power Boats (New York, 1970). / A. Rondeau, Votre Bateau à moteur (Éd. maritimes et d’outre-mer, 1971).

motricité

Mise en jeu coordonnée dans l’espace et le temps de la musculature de telle façon que les mouvements qui en résultent soient biologiquement utiles, ce qui demande l’intégrité du muscle, de la commande périphérique, de la mise en jeu et du contrôle nerveux central.



Généralités

Toute action motrice s’exerce par une voie finale commune constituée par les neurones moteurs alpha de la corne antérieure de la moelle* épinière.

Chacun de ces neurones se distribue à un certain nombre de fibres musculaires, dont l’ensemble constitue le muscle* strié.

L’ensemble des fibres musculaires commandé par un même neurone alpha s’appelle l’unité motrice, unité physiologique fondamentale du muscle. Le nombre de fibres musculaires par unité motrice est variable : il est d’autant moins grand qu’il s’agit de muscles chargés d’effectuer des déplacements fins. Ainsi il est de 15 à 20 pour les muscles oculo-moteurs, de 100 à 500 pour les muscles de la main, de 1 500 pour les muscles jumeaux du mollet. Chez un sujet normal, les fibres d’une unité motrice sont indissociables sur le plan fonctionnel ; on enregistre leur activité à l’électromyogramme sous forme d’un potentiel d’action dont l’amplitude et la durée sont constantes, à condition que la position de l’aiguille excitatrice par rapport à la fibre soit constante aussi.

L’étude de la motricité comporte donc l’étude des systèmes qui contrôlent le mouvement. En effet, qu’il s’agisse du maintien des grandes fonctions biologiques de nutrition, de relation, de reproduction, de sauvegarde ou des réactions plus fines, dont le but est de réagir de manière appropriée aux situations nouvelles, il faut, pour réaliser ces activités et les mouvements qui les expriment, un système qui commande les relations spatiales avec les objets et les êtres de l’environnement.


Les systèmes de contrôle de la motricité

Les différents contrôles de l’activité motrice s’effectuent à différents niveaux, qui sont ceux de la moelle* épinière, du tronc cérébral, de l’hypothalamus et du rhinencéphale, des noyaux gris centraux, du cortex cérébral (v. cerveau), du cervelet* et des voies vestibulaires (de l’équilibre).


La moelle épinière

Les activités motrices fondamentales prennent naissance dans la moelle : ce sont des activités réflexes. On en distingue deux types : monosynaptiques et polysynaptiques.

Ces activités sont contrôlées par des structures qui se trouvent au niveau du tronc cérébral et qui reçoivent des afférences vestibulaires et cutanées.

Chez l’homme, l’adoption de la station érigée (debout) nécessite un renforcement de l’activité des muscles antigravifiques qui repose sur le réflexe myotatique, dont l’activation tonique est due à une région du tronc cérébral appelée substance réticulée activatrice descendante, qui module l’activité des neurones gamma.

Les noyaux vestibulaires (recevant les sensations de l’équilibration*) exercent, eux aussi, sur les neurones alpha, par l’intermédiaire de la voie vestibulo-spinale, une action directe indépendante de celle de la réticulée.


L’hypothalamus et le rhinencéphale

• L’hypothalamus
Il joue un rôle important dans l’organisation des comportements instinctifs, qui assure la réalisation des besoins fondamentaux : nutrition, reproduction, défense.

Il semble qu’il existe des « circuits de montage moteurs » tout organisés et prêts à fonctionner. Leur destruction n’entraîne pas des postures forcées et irréversibles.

La mise en jeu de ces comportements peut se faire en utilisant des structures chémoréceptrices (sensibles aux excitants chimiques, c’est-à-dire le goût et l’odorat) capables d’induire des comportements de prises alimentaires, de recherche du partenaire sexuel, etc.

L’organisation topographique de ces circuits est complexe.

• Le rhinencéphale :
hippocampe, partie antérieure du lobe temporal, partie basale et interne du lobe frontal.

La stimulation de ces régions chez l’animal entraîne de nombreux comportements moteurs presque analogues à ceux qui sont obtenus par stimulation de l’hypothalamus, mais les activités sont plus nuancées, plus adaptées suivant l’intensité de la stimulation. On observe des réponses variables : d’abord attitude de guet, de peur et de fuite, puis attitude d’agression. Il semble donc s’agir de centres de déclenchement et de régulation des comportements fondamentaux.

La destruction de ces régions n’entraîne pas de troubles très importants dans la sphère des activités qui sont influencées par stimulation.

La perturbation de ces mécanismes peut rendre compte d’une réaction d’approche indifférenciée.


Les noyaux gris de la base du cerveau

• Description
Il s’agit du noyau caudé et du noyau lenticulaire. Ce dernier est constitué de deux parties, le putamen et le pallidum.

Sur le plan fonctionnel, il faut rapprocher le putamen et le noyau caudé, qui constituent le néo-striatum ; le pallidum forme le paléo-striatum. Ces structures (corps striés ou striatum) ont un rôle effecteur. Des noyaux gris de la base, il faut rapprocher le thalamus (ou « couches optiques »), autour duquel s’organise toute cette région.

Chez les Poissons, le système de contrôle thalamostriatal est le niveau d’intégration le plus élevé de la motricité.

Le néo-striatum apparaît chez les Reptiles et atteint un plein développement chez les Oiseaux.

Chez les Mammifères, l’apparition du cortex cérébral vient coiffer ce système de contrôle, et c’est le thalamus qui intervient dans l’ajustement de ces deux systèmes.