Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
M

métallurgie (suite)

société allemande dont l’origine remonte aux Reichswerke AG. für Erzbergbau und Eisenhütten fondés en 1937 et dont les actions appartiennent en totalité à la République fédérale d’Allemagne. Après de nombreuses réorganisations intervenues depuis 1945 qui ont modifié sensiblement la structure du groupe, la société a adopté en 1961 sa raison sociale actuelle. En particulier, plusieurs divisions non directement liées à l’activité métallurgique, ou peu rentables, ont été cédées à d’autres sociétés. Ainsi, l’activité chimique de Salzgitter a été apportée à VEBA-Chemie AG., l’une des toutes premières affaires industrielles d’Allemagne occidentale ; la société filiale Büssing AG. a été absorbée par Maschinenfabrik Augsburg-Nürnberg AG. (MAN), tandis que les mines de Kiel et de Hambourg se sont liées à la Deutsche Werft pour donner naissance à la société Howaldtswerke-Deutsche Werft AG. L’activité houillère dans la Ruhr a été apportée à la société Ruhrkohle GmbH. Enfin, en 1970, la filiale exploitante Salzgitter Hüttenwerk AG. et Ilseder Hütte ont fondé ensemble la troisième affaire allemande de sidérurgie, qui produit actuellement plus de 5 Mt d’acier. L’activité du groupe d’État Salzgitter se répartit pour près de 40 p. 100 en produits de base et pour plus de 45 p. 100 en produits finis et en services. Les produits finis comprennent toute la gamme des produits de la métallurgie et de l’industrie mécanique, des locomotives et des wagons aux navires, en passant par toutes sortes de demi-produits, poutrelles, profilés, charpentes métalliques. Les services sont constitués par les autorités d’engineering de la firme ainsi que par les transports et la distribution de l’énergie.


Schneider S. A.,

société française créée en 1836 au Creusot. L’une des plus anciennes affaires françaises et l’une des plus importantes par la diversité et l’ampleur des activités qu’elle couvre, ainsi que par la stratégie qu’elle peut jouer au sein de l’économie française, le groupe Schneider est tout à la fois les industries de la construction mécanique lourde limitée de la tradition du Creusot, l’industrie de pointe avec l’énergie nucléaire, et la banque avec la filiale majoritaire, la Société financière de l’Union européenne. Initialement constituée sous la forme d’une société en commandite par actions, la société Schneider conserve cette forme juridique jusqu’en 1966 pour se transformer alors en société anonyme. L’entreprise d’origine, installée sur l’un des plus vieux gisements de houille exploités en France, remonte à 1782. L’une des plus anciennes affaires industrielles françaises avec la compagnie de Saint-Gobain, elle est également l’une des premières à avoir adopté une structure financière moderne. En effet, dès 1949, Schneider cesse toute exploitation pour se consacrer à l’activité d’un holding, gérant et organisant l’ensemble du groupe, qui comprend aujourd’hui une trentaine de filiales en France et une quinzaine de filiales à l’étranger. Parmi les principales filiales françaises figurent, outre la Société financière de l’Union européenne, la compagnie Jeumont-Schneider (gros matériel électrique), la Compagnie internationale pour l’informatique (« plan calcul »), la Société pour l’équipement de l’industrie chimique SPEICHIM (engineering), la société Ernault Somua (moteurs et construction mécanique), la Société métallurgique de Normandie (métallurgie), les Chantiers France-Dunkerque (construction navale), la Compagnie industrielle de travaux (travaux publics). À l’étranger, le groupe Schneider est implanté en Belgique, en Suisse et détient une participation de 14 p. 100 dans la Société de sidérurgie luxembourgeoise A. R. B. E. D. (Aciéries réunies de Burbach-Eich-Dudelange). Il est également présent en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et dans le Commonwealth britannique, en Grande-Bretagne et en Australie.


Societa Metallurgica Italiana (Metalli),

société italienne créée en 1886. Après avoir connu de grosses difficultés pendant la Seconde Guerre mondiale, elle reconstitue ses actifs en 1954 par la prise de contrôle de la Societa Ilssa Viola, spécialisée dans la production d’acier inoxydable, et, en 1958, par l’absorption de la Societa Metallurgica Bresciana dans le but de consolider les actifs des deux affaires. En 1964, la société absorbe la Forze Idrauliche del l’Appenino Centrale SPA, qui produit de l’énergie électrique. Mais les actifs de cette société sont apportés simultanément à l’ENEL, organisme de l’État italien chargé de contrôler et de gérer la production d’énergie électrique du pays. La Societa Metallurgica Italiana reçoit une indemnité de plus de 2 milliards de lires, dont une partie figure encore comme créance sur l’État italien dans les comptes du bilan. Réalisant en 1967 et en 1968 trois nouvelles absorptions de filiales, la Metallurgica Italiana Gruti Yorkshire, la Societa Farmaceutica et la SAGI (société de gestion immobilière), la Societa Metallurgica Italiana devient une affaire concentrée possédant peu de filiales.


Tube Investments Ltd,

société britannique créée en 1919, aujourd’hui à la tête d’un groupe important qui, spécialisé dans la métallurgie de l’aluminium et de l’acier, développe ses fabrications de pièces moulées destinées aux biens d’équipement mécaniques ou électriques. À la suite d’absorption de sociétés, dont Raleigh Ltd en 1960, le groupe étend ses activités aux biens de consommation (bicyclettes). Enfin, l’engineering constitue la dernière branche d’activité qui entre dans les attributions du groupe Tube Investments. Si, en 1967, celui-ci a dû subir la nationalisation de deux de ses filiales spécialisées dans la production de l’acier, Parkgate Iron and Steel Compagny et Round Oak Steel Works Ltd, ses intérêts dans le domaine de l’aluminium ont été renforcés d’une part par un accord avec le producteur américain Reynolds Compagny, qui lui a permis de prendre, en 1959, le contrôle de la compagnie British Aluminium, premier producteur britannique d’aluminium, d’autre part par une prise de participation dans la société canadienne British Canadian Aluminium Compagny Ltd. En 1966 et en 1967, deux affaires, la société Churchill Ltd (machines-outils) et la société Radiation Ltd (application des gaz) sont passées sous le contrôle du groupe Tube Investments, dont près de 120 filiales se partagent les différentes divisions : tubes d’acier, engineering, matériels électriques, cycles, machines-outils, application des gaz, pièces en aluminium et en alliages de toutes sortes.


Usines de tubes de Lorraine-Escaut et Vallourec réunies,