Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
M

mécanique (suite)

(Paris 1879 - id. 1972). Ancien élève de l’École normale supérieure, il professa la mécanique rationnelle dans diverses facultés de province, puis à la Sorbonne de 1927 à 1954. Directeur de l’Institut de mécanique de la faculté des sciences de Paris, il fut un brillant spécialiste de la mécanique des fluides, branche de la mécanique en pleine expansion depuis la naissance de l’aéronautique. (Acad. des sc., 1932.)

J. L.

➙ Cinématique / Cinétique / Dynamique / Mécanique analytique / Pesanteur / Statique.

 E. Mach, Die Mechanik in ihrer Entwicklung historisch-kritisch dargestellt (Leipzig, 1879, 8e éd., 1921 ; trad. fr. la Mécanique, Hermann, 1925). / H. Bouasse, Cours de mécanique rationnelle et expérimentale (Delagrave, 1910). / L. Lecornu, Cours de mécanique (Gauthier-Villars, 1914-1918 ; 3 vol.). / J. Chazy, Cours de mécanique rationnelle (Gauthier-Villars, 1933 ; nouv. éd., 1941-42 ; 3 vol.). / A. Koyré, Études galiléennes (Hermann, 1939 ; 3 vol.) ; la Révolution astronomique (Hermann, 1961) ; Études newtoniennes (Gallimard, 1968). / R. Dugas, Histoire de la mécanique (Dunod, 1949) ; la Mécanique au xviie siècle (Éd. du Griffon, Neuchâtel, 1954). / Soc. académique Hütte, Des Ingenieurs Taschenbuch (Berlin, 1951-1955 ; 5 vol. ; trad. fr. Manuel de l’ingénieur, Béranger, 1960-1962 ; 2 vol.).

mécanique (industrie)

Ensemble des activités relatives à la construction de biens d’équipement dont le principe essentiel de fonctionnement est d’origine mécanique.


L’industrie mécanique se différencie de la construction électrique, dont les productions sont essentiellement orientées vers la fourniture d’énergie électrique ou concourent à l’équipement d’appareillage qui fonctionne à base d’électricité ou selon des principes électroniques. La frontière entre les deux types de production n’est pas toujours très nette. Il existe en effet une catégorie de machines dites « électromécaniques » qui empruntent leurs composantes aux deux secteurs en même temps, tel est le cas des locomotives. À l’autre extrémité de la gamme des productions, la construction mécanique voisine avec la métallurgie. Certaines firmes intègrent en effet dans leur production les activités de fonderie ou de première transformation des métaux. De même, les entreprises métallurgiques construisent des équipements mécaniques lourds. La construction mécanique regroupe trois secteurs : les biens d’équipement lourds (pièces de chaudronnerie, machines-outils, moteurs), la mécanique de précision (roulements, petit appareillage) et le machinisme de travaux publics et agricoles.

Industrie vitale pour une économie dans laquelle les progrès technologiques jouent un rôle déterminant, ce secteur industriel a connu une forte expansion après 1945, lorsque la reconstruction du potentiel économique nécessitait d’importants investissements en biens d’équipement. Depuis, les besoins se sont stabilisés. Mais, si la demande a subi d’importantes alternances, haute et basse conjoncture se succédant selon un rythme irrégulier, les motifs de croissance demeurent : amélioration des coûts de production des industries clientes, fabrication de produits nouveaux exigeant des procédés de fabrication nouveaux, etc. Le marché est devenu multinational. Seules s’y sont imposées les sociétés de dimensions internationales ou les sociétés fortement spécialisées. Éliminations et regroupements se sont ainsi succédé et ont amené la constitution de groupes puissants. Face aux sociétés américaines, ce sont les sociétés allemandes qui ont réussi à présenter la meilleure image de marque et à s’imposer sur le plus grand nombre de marchés. Mais les situations spéciales n’ont pas manqué, dont, en particulier, les sociétés françaises ont su profiter, notamment pour la fourniture de pelles mécaniques, de matériel de chemin de fer ou de machines à commandes numériques.

J. B.


Les principales sociétés de construction mécanique


Babcock-Fives (Compagnie industrielle et financière),

société française née en 1970 de la fusion de la Société française des constructions Babcock et Wilcox et de la Compagnie industrielle et financière Fives-Lille-Cail. Ces deux affaires, spécialisées dans la mécanique lourde, sont elles-mêmes holding de plusieurs filiales d’activité semblable, lorsque intervient la fusion. Babcock et Wilcox est fondée en 1966 sous le nom de Fonderies et ateliers de La Courneuve. Elle inscrit le nom de Babcock et Wilcox dans sa raison sociale lorsqu’elle adopte la fabrication des chaudières de ce nom, déjà produites aux États-Unis et en Grande-Bretagne. En 1967, elle apporte ses actifs à une filiale créée conjointement avec les Chantiers de l’Atlantique : Babcock-Atlantique. Fives-Lille absorbe, en 1958, la Société française des constructions mécaniques (anciens Établissements Cail) ; en 1963, la société Applevage et en 1966 les sociétés Maison Breguet et Sautter-Harlé. Devenues toutes deux sociétés holding, Fives-Lille-Cail et Babcock et Wilcox peuvent fusionner en 1970 dans une société commune, la Compagnie industrielle et financière Babcock-Fives, qui reprend les participations des deux affaires précédentes. Le domaine d’activité de Babcock-Fives s’étend désormais de la grosse chaudronnerie, proche de la construction navale, à la fabrication d’appareils de levage, téléphériques et moteurs de diverses catégories. Ses principaux clients sont l’industrie nucléaire, l’industrie pétrolière, les centrales thermiques, les raffineries de sucre et la construction navale. Premier constructeur européen de chaudières, Babcock-Fives, qui dispose de 10 usines, fabrique également de très nombreux semi-produits sidérurgiques de machines-outils et d’appareils de manutention.


Caterpillar Tractor,

société américaine créée dans l’État de Californie en 1925. C’est la plus importante affaire au monde pour la construction d’appareils à remuer le sol (pelles, bulldozers, tracteurs), mais aussi un important constructeur de moteurs Diesel, de camions et de turbines. Le génie civil et le logement sont les principaux clients de Caterpillar avec l’agriculture et l’exploitation des usines. Le groupe est implanté dans divers pays : outre les États-Unis, Caterpillar possède des usines au Canada, en Grande-Bretagne, en France, en Australie, au Brésil, au Mexique. La production est écoulée par plus de 300 concessionnaires répartis dans le monde. La vente en Asie, en Afrique et en Europe est confiée à une filiale située en Suisse. À l’instar d’autres affaires du même secteur d’activité, Caterpillar Tractor possède ses sociétés de crédit. En 1965, le groupe a acquis la société Towmotor, spécialisée dans la fabrication d’appareils de levage de grosse capacité.


Guest Keen and Nettlefolds Ltd,