maxillo-faciale (région) (suite)
Les atteintes neurologiques de la région maxillo-faciale
La névralgie faciale
C’est en fait une névralgie du nerf trijumeau (Ve paire de nerfs crâniens). Souvent sans cause apparente, elle se caractérise par une douleur extrêmement brutale dans son apparition, atteignant tout ou partie du territoire du nerf, d’intensité dramatique. La crise peut être déclenchée par l’irritation d’une zone particulière (trigger-zone), parfois par la mastication ou la parole. L’absence d’efficacité constante du traitement médical peut justifier une action chirurgicale directe sur l’origine du nerf. Les formes secondaires ne révèlent jamais la même intensité et sont en rapport avec des infections de voisinage ou avec des troubles vaso-moteurs (sympathalgies).
La paralysie faciale
Due à une atteinte du nerf facial, elle entraîne une déformation de l’hémiface avec inoclusion de la paupière et attraction de la bouche vers le côté sain. Le mouvement exagère bien entendu les signes et permet de reconnaître une paralysie fruste.
Les causes en sont multiples : infectieuse (otite chronique, rarement otite aiguë, méningite, zona), traumatique (fracture du rocher), tumorale parfois (neurinome du nerf auditif, lésion de la parotide).
Dans beaucoup de cas, la cause n’est pas retrouvée : on parle alors de paralysie faciale essentielle ou a frigore, dont l’origine virale ou vasculaire ne peut être que supposée. En dehors du traitement médical, la chirurgie peut être curatrice (décompression du nerf) ou réparatrice (occlusion dynamique de la paupière, suspension de la commissure labiale).
J. T.
➙ Bouche / Nez / Œil.
M. Aubry et C. Freidel, Chirurgie de la face et de la région maxillo-faciale (Masson, 1942 ; 2e éd., 1952). / A. Mugnier, Embryologie et développement bucco-facial (Masson et Prélat, 1961). / D. H. Enlow, The Human Face. An Account of the Postnatal Growth and Development of the Craniofacial Skeleton (New York, 1968). / A. Rigault, P. Voreaux et coll., Traitement orthopédique des traumatismes maxillo-faciaux (Masson et Prélat, 1971).