Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
L

littoral (suite)

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Défense du littoral

En raison des actions mécaniques généralement puissantes et des actions chimiques et biologiques de l’eau de mer en mouvement, les terrains côtiers en bordure directe de l’eau ou les constructions situées non seulement en bordure, mais également en retrait nécessitent certains travaux de protection ou de défense.


Principaux cas de défense du littoral

• Attaque de falaises crayeuses par des courants latéraux entraînant un matériau d’érosion. Les courants marins latéraux peuvent entraîner des galets de silex dur provenant de l’usure des falaises elles-mêmes. C’est le cas, par exemple, des falaises du pays de Caux. La défense contre ces courants, dont l’effet nocif se traduit par un creusement progressif du pied de la falaise, suivi de la chute en mer des tranches en porte à faux, consiste à établir des épis de béton ou de maçonnerie normaux au rivage. Dans le cas où les courants latéraux n’entraînent que du sable fin, il peut y avoir un léger affouillement au pied de l’épi faisant front au courant et un dépôt de sable fin entre deux épis par suite du ralentissement du courant. Il se forme alors des plages gagnées sur la mer.

• Attaque électro-chimique des aciers des ouvrages en béton armé par l’eau de mer. Il se forme de la rouille expansive qui fait éclater le béton ; d’où destruction rapide par corrosion électrolytique. Il faut alors utiliser un béton très compact, très homogène, très riche en ciment, de rapport pondéral

supérieur à 2, et, dans le cas de béton armé, protéger les armatures par recouvrement d’un béton très serré ou même hydrofugé de 3,5 cm au moins et de 5 cm au plus d’épaisseur. Cette attaque du béton armé par l’eau de mer ne se produit pas uniquement en bordure du rivage, mais sur toute la bande de littoral accessible aux embruns salés, qui pénètrent dans les capillaires du béton faisant face au front de mer, et ce jusqu’à plusieurs kilomètres du rivage. Une protection efficace, mise au point récemment, de toutes les constructions en béton armé le long du littoral consiste à utiliser des armatures galvanisées à chaud.

• Attaque chimique du béton des ouvrages construits en bordure de mer par action de l’eau de mer. Avec le béton de portland, qui contient de l’aluminate calcique et de la chaux hydratée, les sulfates de la mer produisent un sel expansif et pulvérulent, le sel de Candlot, qui est un sulfo-aluminate tricalcique hydraté à 30 molécules d’eau, insoluble, mais sans consistance. Les moyens de défense sont les mêmes que dans le cas précédent.

• Ouvrages en bois (pieux notamment) semi-immergés ou périodiquement immergés. Il se produit une « pourriture » du bois, notamment dans la zone de marnage, par attaque de micro-organismes. Un des remèdes consiste à utiliser des bois imprégnés de créosote, comme pour les traverses de chemins de fer.

• Ouvrages en bois constamment immergés. L’attaque par microorganismes ne se produit jamais, et les bois durent beaucoup plus longtemps qu’à l’air libre : les fondations sur pilotis en bois d’aulne de la ville de Venise, vieilles de plus de huit cents ans, sont demeurées intactes. Mais il peut y avoir attaque, sur certains littoraux, des bois immergés par différents mollusques taraudeurs. Le remède peut être d’utiliser soit des bois créosotes, soit des bois protégés en surface par un chemisage métallique inattaquable à l’eau de mer ou par des enduits épais de brai de houille plastifié.

J. A.

 G. de Joly, C. Laroche, P. H. Watier et A. de Rouville, Travaux maritimes (Dunod, 1951). / H. F. Cornick, Dock and Harbour Engineering (Londres, 1960-1962, 2 vol.). / R. B. Thorn, The Design of Sea Defence Works (Londres, 1960). / M. Blossot, Cours de travaux à la mer (Eyrolles, 1961). / M. Duriez et J. Arrambide, Nouveau Traité de matériaux de construction (Dunod, 1961-62, 3 vol.). / J. Larras, Cours d’hydraulique maritime et de travaux maritimes (Dunod, 1961). / A. D. Quinn, Design and Construction of Ports and Marine Structures (New York, 1961). / J. J. Drorkers, Tidal Computations in Rivers and Coastal Waters (Amsterdam, 1964).

Lituanie

En russe, Litovskaïa S. S. R., en lit. Lietuva, république fédérée de l’U. R. S. S. ; 65 200 km2 ; 3 129 000 hab. (Lituaniens). Capit. Vilnious.



La géographie

Partie de la « grande région économique » des États baltes, elle est des trois républiques qui composent celle-ci la plus peuplée, mais aussi la moins maritime (son développement côtier n’atteint pas la centaine de kilomètres) et la plus agricole. Le pourcentage de population agricole, se dispersant dans des hameaux ne dépassant pas 200 habitants, est encore supérieur à 50 p. 100. La Lituanie a suivi le mouvement démographique des deux autres républiques, Lettonie et Estonie. Sa population, gravement affectée par la guerre et les massacres hitlériens, est tombée de 2 900 000 habitants en 1940 à 2 711 000 en 1959 et ne se relève que de 15 p. 100 durant la période 1959-1970. L’excédent naturel est inférieur à la moyenne de l’Union : 9,3 (natalité de 17,7 p. 1 000) en 1968. L’accroissement de population intéresse la population urbaine (36 p. 100), tandis que la population rurale diminue (6 p. 100). C’est la république balte où le pourcentage de population slave, notamment russe, est le plus faible.