Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

Angola (suite)

Les ressources minières et l’industrie

Le diamant (deuxième produit d’exportation) vient en tête. Il est exploité dans le Nord-Est (district forestier de Lunda) par le Diamang, l’une des plus importantes entreprises de l’outre-mer portugais, qui, en plus de l’exploitation minière, a pris en main l’ensemble du développement économique du district.

Le fer (3,8 Mt) est exploité par la Compagnie minière de Lobito dans les importants gisements de Cuíma, de Cassinga et de Bailundo (teneur avoisinant 63 p. 100). Le minerai est transporté par voie ferrée vers Lobito et Moçâmedes.

Le pétrole a été découvert en 1955 près de Luanda. La production est relativement élevée (7 Mt). Elle satisfait la totalité des besoins intérieurs et permet une exportation croissante. Une raffinerie a été construite à Luanda (capacité : 600 000 t).

D’importantes réserves de cuivre ont été reconnues à Bembe, dans le Nord, ainsi que du charbon sur le plateau de Benguela.

L’industrialisation de l’Angola concerne surtout le travail des matières premières locales : céramiques, textiles, conserveries de fruits et de légumes, industries liées à la pêche, industrie du café soluble, papeterie, sel marin sur la côte méridionale.


Les voies de communication

Le réseau ferré (3 200 km), qui appartient à une société d’État, consiste surtout en un ensemble de voies de pénétration vers l’intérieur : Luanda-Malange (426 km) par Salazar, avec une bretelle Zenza-Dondo ; Moçâmedes-Serpa Pinto, avec une bretelle jusqu’à Chiange (821 km) ; Porto Amboim-Gabela (123 km), desservant la région cotonière et caféière de l’Amboim.

Le chemin de fer de Benguela (1 850 km entre Lobito et Lubumbashi [Zaïre]) est la grande voie transversale de l’Afrique, qui permet de rejoindre les chemins de fer du Mozambique. De nombreux centres urbains et des plantations se sont développés le long de cette voie ferrée tandis qu’une bretelle dessert les mines de fer de Cuíma.

Le réseau routier consiste en 5 000 km de voies permanentes, généralement bitumées (bitume angolais provenant de la plaine côtière centrale), et en 40 000 km de routes de second ordre et de pistes.

L’infrastructure aérienne repose sur l’aéroport international de Luanda et l’aéroport de dégagement de Huambo (anc. Nova Lisboa) ; il existe une vingtaine de terrains secondaires.

R. B.

 R. Delgado, Historia de Angola (Benguela, 1948-1955 ; 4 vol.). / J. H. Wellington, Southern Africa, a Geographical Study (Londres, 1955). / J. V. Duffy, Portuguese Africa (Londres, 1959) ; Portugal in Africa (Cambridge, Mass., 1962). / D. Birmingham, Trade and Conflict in Angola... 1483-1790 (Londres, 1966). / P. Moser, la Révolution angolaise (Tunis, 1966). / M. Valahu, Angola clé de l’Afrique (Nouv. Éd. latines, 1967). / J. A. Marcum, The Angolan Revolution, t. I : The Anatomy of an Explosion... 1950-1962 (Cambridge, Mass., 1969). / M. De Andrade et M. Ollivier, la Guerre en Angola. Une étude socio-économique (Maspéro, 1971).

Angoulême

Ch.-l. du départ. de la Charente, sur la Charente ; 50 500 hab. (Angoumoisins).


Angoulême est le centre d’une agglomération d’environ 100 000 personnes, la première (avec Poitiers et La Rochelle) entre Loire et Gironde.

La vieille ville occupe un site défensif sur un promontoire calcaire, entre la Charente au nord et un de ses affluents, l’Anguienne, au sud, dominant la plaine d’une trentaine de mètres. Vers l’est, deux courts vallons, descendant l’un vers la Charente, l’autre vers l’Anguienne, isolent un éperon, ne laissant qu’un étroit passage (suivi par la route de Périgueux) vers les plateaux de l’Angoumois. Dans cette vieille ville, ceinturée de murailles jusqu’en 1738, alternent des secteurs d’habitat serré, le long de ruelles étroites, et des espaces plus aérés, où des bâtiments publics ont succédé à des monastères et à des petits châteaux. L’ouest est un quartier de résidence extrêmement vétusté ; là, au-dessus de l’ancien rempart du Midi, se dresse la cathédrale Saint-Pierre, de loin le monument le plus important de la ville. Construit dans la première moitié du xiie s., c’est un édifice à nef unique, couverte de quatre coupoles de grand diamètre. Le clocher du croisillon nord est le plus beau de l’Angoumois ; la façade, dont l’ordonnance des parties hautes a été altérée par les sévères restaurations de Paul Abadie (à partir de 1866), présente, sur le thème du Jugement dernier, un riche décor sculpté réparti dans des arcatures (le tympan de la porte est moderne). L’est de la vieille ville a attiré dès le début du xixe s. l’administration préfectorale et municipale (quartier du Parc), la banque, des commerces de détail très variés et le commerce de gros (quartier Saint-Martial). Malgré l’aménagement de rampes au xixe s., l’accès de cette vieille ville reste difficile.

Tout autour ont proliféré les faubourgs et se sont développées les banlieues. Après les dévastations dues aux bombardements aériens de la dernière guerre, le quartier de la gare a été remodelé. L’Houmeau proprement dit est une longue rue bordée d’entreprises industrielles de taille modeste et d’habitations vieillies, sinon vétustés. Au-delà de la Charente, le long de la route de Saintes, Saint-Cybard est une banlieue résidentielle. La fonction résidentielle domine encore dans les banlieues nord et est, où se rencontrent aussi d’assez nombreuses usines. Le long de la route de Bordeaux, l’extension de la ville a soudé Saint-Michel à l’agglomération. À l’est, sur le plateau, la silhouette élancée des immeubles (1 500 logements H. L. M.) domine des quartiers plus anciens et les blocs des casernes de la route de Périgueux. Les anciennes communes rurales de Soyaux et de L’Isle-d’Espagnac sont devenues des villes de 12 748 et de 5 082 habitants. Au nord, sur la route de Paris, Le Gond-Pontouvre compte 5 313 habitants. De ces communes, où moins de 10 p. 100 des habitants sont encore des ruraux, partent chaque matin les plus gros effectifs de travailleurs vers Angoulême. Seul, aujourd’hui, l’aéroport sépare Ruelle (8 352 hab.) de la ville ; de même, au sud, La Couronne (6 568 hab.) est isolée sur la route de Bordeaux.