Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
I

insuline (suite)

 C. Fruteau de Laclos, les Insulines retard (Varia, 1955). / M. E. Krahl, The Action of Insulin on Cells (New York et Londres, 1961). / D. Perez Garcia, The Biochemical Effects of Insulin which are used in Therapy (Mexico, 1963). / J. Quevauvilliers, L. Perlemuter, P. Obraska et A. Kopf, Cahiers de biologie, t. I : Circulation, rein, endocrinologie (Masson, 1965 ; 3e éd., 1972). / J. Trémolières, G. Tchobroutsky, J. L. de Gennes et coll., Nutrition et métabolisme (Flammarion, 1971).


Les savants qui ont découvert l’insuline


John Jacob Abel,

pharmacologiste et biochimiste américain (Cleveland 1857 - Baltimore 1938). En 1926, il obtint une insuline pure et cristallisée.


Frederick Grant Banting,

physiologiste canadien (Alliston, Ontario, 1891 - Musgrave Harbour 1941). Il a isolé l’insuline des îlots de Langerhans du pancréas à l’université de Toronto, où il travaillait avec Best, Collip et Macleod. Il a partagé avec ce dernier le prix Nobel de médecine en 1923 pour leur découverte.


Charles Herbert Best,

physiologiste canadien (West Pembroke, Maine, 1899). Après avoir travaillé avec Banting à la découverte de l’insuline, il a étudié l’histamine, la choline, l’héparine. On lui doit The Physiological Basis of Medical Practice (1939).


James Bertran Collip,

biochimiste canadien (Toronto 1892 - † 1959). Il participa à l’isolement de l’insuline et s’illustra par la découverte de l’hormone de la parathyroïde*.


Panayotis G. Katsoyannis,

biochimiste américain, d’origine grecque (né en 1924). Il a réussi la synthèse des chaînes A et B de l’insuline en 1963.


John James Rickard Macleod,

physiologiste écossais (près de Dunkeld, Perthshire, 1876 - Aberdeen 1935). Il fut assistant au London Hospital, puis professeur à Cleveland et à Toronto, où il collabora avec Banting à l’isolement de l’insuline. Il partagea avec lui le prix Nobel de médecine en 1923.


Frederick Sanger,

biochimiste britannique (Rendcomb, Gloucestershire, 1918). Il a élucidé en 1955 la structure de l’insuline, montrant qu’elle était composée de deux chaînes polypeptidiques réunies en deux points par des radicaux sulfhydriques. Il a obtenu le prix Nobel 1958 pour la découverte de l’enchaînement des amino-acides de l’insuline.


Helmut Zahn,

chimiste allemand (Erlangen 1916). Il a réussi peu après Katsoyannis à synthétiser les deux chaînes de l’insuline et à les réunir en un seul peptide en 1963, obtenant ainsi un produit physiologiquement actif.

intégrale définie

Limite, si elle existe, de la somme

quand le nombre des quantités xp augmente indéfiniment, le plus grand des intervalles (xpxp+1) tendant vers zéro, et f étant une fonction réelle définie et bornée sur le segment [ab].


Les nombres xp tels que
x0 = a < x1 < ... < xp < xp+1 < ... < xn < b = xn+1
partagent le segment [ab] en n + 1 intervalles que l’on peut prendre égaux entre eux et à  ; le nombre ξp appartient à l’intervalle (xpxp+1). Si tend vers une limite I, dans les conditions indiquées, on dit que la fonction f est intégrable au sens de Riemann sur le segment [ab] ; le nombre I s’appelle l’intégrale de f sur le segment [ab] et est désigné par la notation de Fourier

cette notation rappelant comment est obtenue la limite I.


Condition d’intégrabilité

La fonction f, étant supposée bornée sur le segment [ab], admet sur chaque intervalle (xpxp+1) une borne inférieure mp et une borne supérieure Mp et l’on a

d’où, puisque xp+1 – xp > 0,

par suite,

Il suffit alors, pour que I existe, que les sommes s et S tendent vers une même limite, qui sera alors la limite I.

Or, et c’est le théorème de Darboux, quand n augmente indéfiniment, les sommes s et S tendent respectivement vers les limites I′ et I″, pourvu que la plus grande des différences xp+1 – xp tende vers zéro. De plus,

par suite, pour que I′ = I″ = I, il suffit que S – s tende vers zéro ; il suffit, par exemple, qu’il existe une suite de nombres positifs ℰn tendant vers zéro avec telle que, pour chaque subdivision de [ab] en n + 1 intervalles, on ait S – s < ℰn ; c’est la condition d’intégrabilité de Riemann.


Exemples de fonctions intégrables

• Toute fonction continue sur un segment est intégrable sur ce segment.

En effet, si f est une fonction continue sur [ab], elle y est uniformément continue : pour tout couple (xx′) tel que | x – x′ | < η), on a | f (x) – f (x′) | < ℰ, ℰ ne dépendant que de η. Si on prend toutes les différences xp+1 – xp inférieures à η, on aura Mp – mp < ℰ quel que soit p ; par suite,

il suffit alors de prendre pour que S – s soit inférieure à ℰ′, ℰ′ étant une quantité arbitrairement petite, fixée à l’avance. Il en résulte alors que S – s → 0 et que la limite I existe.

• Toute fonction monotone sur [ab] est intégrable. Si f est croissante sur [ab] ou même simplement non décroissante, sur chaque intervalle (xpxp+1) on a mp = f (xp) et Mp = f (xp+1) ; par suite, l’inégalité xp+1 – xp < η) entraîne

Il suffit alors de prendre pour que S – s soit inférieure à ℰ ; ainsi, S – s → 0 de la limite I existe.
On fait une démonstration analogue si f est non croissante.


Propriétés de l’intégrale définie

1. Si b < a,
par suite, on peut intervertir les bornes d’intégration dans une intégrale définie à condition de changer le signe devant l’intégrale.

2. Si f est intégrable sur (ab) et sur (bc), a < b < c, elle l’est sur (ac) et l’on a

Cette formule se généralise à trois nombres quelconques.

3. Si f est intégrable sur (ab), Cf l’est aussi, et

C étant une constante.