Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
H

horoscope (suite)

 P. Choisnard, Tables des positions planétaires pour l’heure légale de midi de 1801 à 1940 (Chacornac, 1927 ; 5e éd., 1938). / E. Caslant, Éphémérides perpétuelles (Chacornac, 1932). / J. G. Verdier, Ce que disent les astres (Stock, 1940 ; 2 vol.). / Tables de maisons pour les latitudes de 21° à 57° (Chacornac, 1956). / J. Reverchon, Positions planétaires de 1840 à 2000 et tables de domification (Dangles, 1959).

horticulture

Culture des jardins, qui comprend la culture des légumes, ou culture potagère, celle des arbres fruitiers, ou arboriculture* fruitière, et celle des fleurs.



Culture des légumes


La culture légumière de plein champ

Elle occupe en France une superficie totale de 369 200 ha. Cette branche de l’horticulture traite de la production des légumes — feuilles (choux, salades, etc.), racines (carottes, navets, etc.), bulbes (ails, échalotes, oignons, etc.), fruits (tomates, melons, fraises, etc.), légumes secs (haricots, pois, etc.) ou vivaces (asperges, artichauts, etc.) — et des condiments (ciboule, ciboulette, cerfeuil, etc.), soit près d’une centaine d’espèces.

À la faveur de la diversité des sols et de ses climats, de ses possibilités d’irrigation ou d’aspersion, de sa position géographique, la culture légumière française est en pleine expansion. Elle permet de satisfaire la presque totalité des besoins de nos marchés intérieurs ainsi que d’assurer de forts contingents à l’exportation.

Qu’elle soit faite avec ou sans eau, il importe de la réaliser avec le double objectif du rendement et de la qualité.

Les techniques modernes de culture font appel à des matériels bien adaptés, que ce soit pour les plantations de poireaux, de tomates, etc., ou les récoltes d’épinards, de haricots verts, etc., toujours dans l’objectif de la transformation (conserves de pois, de haricots, d’asperges). Les distances doivent être ménagées de telle manière que les soins d’entretien (binages, désherbages, buttages) puissent être réalisés avec des machines dans le minimum de temps. Ainsi, la rotation est simple et rapide, avec si possible l’incorporation de plantes sarclées (pommes de terre), et, grâce à l’irrigation, faite le plus souvent par aspersion, il est possible de cultiver certaines espèces (céleri, laitue, blette...) et de faire trois ou quatre récoltes contre une ou deux en sols non irrigués.


La culture maraîchère

Elle est faite par des spécialistes, le plus souvent installés aux abords des grandes villes. Elle occupe une superficie approximative de 61 200 ha, dont 910 sous serres et 3 706 sous châssis.

Là, le terrain est occupé douze mois par an ou presque, et cinq ou six espèces se succèdent durant l’année ; mais le nombre de ces espèces est de plus en plus réduit, ce qui complique la rotation et favorise la propagation des maladies.

Le maraîcher fait appel à des matériels de plus en plus perfectionnés : serres chauffées, tunnels plastiques, petits abris, y compris les châssis, avec chauffage électrique. L’irrigation est réalisée mécaniquement grâce à des tubes de plastique équipés de gicleurs.

La culture faite sous serre exige des connaissances particulières, et trop souvent les résultats obtenus, face à la concurrence étrangère, ne justifient pas les investissements engagés.

Le coût élevé au mètre carré couvert des serres métalliques, d’ailleurs équipées avec chauffage et système d’aération manuelle ou automatique, est tel que seules quelques espèces peuvent y être affectées. Les superficies réservées aux serres (910 ha), bien que faibles par comparaison à celles des autres pays de la C. E. E., ne semblent pas devoir augmenter ; tout au contraire, dans certains cas, il y a des reconversions de cultures légumières en cultures florales (œillets). En milieu artificiel, avec un assolement presque inexistant, il faut prévoir avant toute culture la désinfection du sol à la vapeur ou avec des fumigants divers pour lutter contre les nématodes, bactéries et champignons du sol ; il convient d’adopter de fortes fumures, qui, trop souvent, sont responsables des baisses de rendement consécutives aux excès de sels solubles, que seul le lessivage des sols est en mesure de faire disparaître. Les systèmes de chauffage, avec la hausse récente du fuel, méritent une étude particulière ; il en est de même des procédés d’aération.

Les cultures maraîchères forcées et semi-forcées concernent plus particulièrement la laitue, le concombre, la tomate, le piment et le melon, et, pour chacune d’elles, il faut faire usage des nouvelles variétés résistantes aux virus et à la fusariose (melon). La réalisation de ces cultures exige la production des plants, avec semis et repiquages effectués sous châssis, en pépinière, dans une bonne terre, avec une source de chaleur : couches au fumier, électrique ou au thermosiphon.

Puis les plants sont mis en place, sous serre ou en plein air, à l’abri des grands froids, sur costière ou au côté sud des abris (Vaucluse), ce qui assure des récoltes en dehors des périodes normales : en hiver et au printemps, en un moment où il n’y a rien dans les jardins.


La culture légumière familiale

Elle occupe près de 293 900 ha ; elle doit fournir tout ou partie des légumes consommés chaque jour par une famille ou une collectivité. On cultive de nombreuses espèces sur des superficies en rapport avec la famille, soit 2 ares par personne pour les petits légumes et 5 ares si l’on décide d’y produire les gros légumes. Le jardinier aura avantage à diviser son potager en quatre parcelles, qui seront alternativement occupées par les légumes feuilles, puis fruits et racines, la dernière parcelle étant réservée à l’exécution des semis et des repiquages, avec usage des châssis.

L’irrigation des cultures est faite à la main, à la raie ou avec des petits asperseurs, et l’on entretient le sol en utilisant des motoculteurs de faible puissance. Tout au cours de l’année, à compter du mois de janvier seront réalisés les premiers semis, sur couches et sous châssis, puis se succéderont au cours des autres mois les diverses plantations ou parfois des semis en pleine terre (radis, poireau, laitue, etc.).