Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
H

hanche (suite)

• L’épiphysiolyse de la tête du fémur est une affection de l’adolescence, parfois appelée coxa vara de l’adolescent. Elle s’observe surtout chez le garçon de douze à quinze ans et touche les deux hanches dans un quart des cas. Une altération du cartilage de conjugaison, de cause obscure, est responsable d’un glissement vers le bas et l’arrière du noyau d’ossification de la tête fémorale. Abandonnée à elle-même, la maladie laisse des anomalies morphologiques de la hanche (coxa retrorsa), favorisant l’apparition ultérieure d’une coxarthrose.


Autres affections de la hanche

Parmi les plus fréquentes figure la maladie de Paget* : la coxopathie pagétique, parfois bilatérale, est souvent peu douloureuse et bien tolérée pendant des années ; elle nécessite exceptionnellement le recours à la chirurgie.

L’atteinte de la hanche peut être secondaire à une affection neurologique (tabès, syndrome algodystrophique) ou métabolique (chondrocalcinose articulaire), ou encore à une maladie de la synoviale (ostéochondromatose).

Parmi les affections tumorales proches de l’articulation de la hanche et qui simulent l’atteinte de l’articulation viennent en tête les localisation fémorales et iliaques des cancers viscéraux. La tumeur bénigne la plus fréquente est l’ostéome ostéoïde du col fémoral (v. os).

Des lésions des tendons musculaires (muscles fessiers) ou des bourses séreuses séparant les plans musculaires peuvent être responsables de tendinites et de bursites trochantériennes douloureuses. La guérison est obtenue par des infiltrations locales de dérivés cortisoniques.

M. B.

 H. Serre, L. Simon et coll., Pathologie médicale de la hanche chez l’adulte (Masson, 1968).

handball

Sport d’équipe se jouant à la main avec un ballon rond.


D’origine germanique, le handball (« balle à la main ») est un sport récent, son véritable essor ne datant que de 1958.

Les règles

• Le matériel. Le ballon doit mesurer de 58 à 60 cm de circonférence et peser de 425 à 475 g.

• Les joueurs. Chaque équipe comprend en jeu sept joueurs : un gardien de but et six joueurs du champ. Douze joueurs (deux gardiens de but et dix joueurs du champ) peuvent être utilisés au cours d’une partie (deux mi-temps de trente minutes séparées par dix minutes de repos) qui est dirigée par deux arbitres. Les changements interviennent sans arrêt de jeu par le centre du terrain.

• Le jeu. Tout joueur a le droit de lancer, de frapper, de pousser, d’arrêter ou de saisir le ballon de n’importe quelle manière, sauf avec les pieds (excepté le gardien de but). Chaque joueur ne peut effectuer plus de trois pas balle en main. En revanche, le dribbling est autorisé. L’enjeu consiste à envoyer le ballon dans le but de l’adversaire.

L’équipe victorieuse est celle qui a marqué le plus grand nombre de buts. Le but est refusé si l’attaquant a pris appui dans la surface de but.

• Les fautes. Les deux arbitres sanctionnent par :
1o un jet franc toute irrégularité ;
2o un jet de coin (corner) l’équipe qui défend lorsqu’elle a détourné le ballon derrière sa ligne de but. Cette règle n’est pas applicable au gardien ;
3o un jet de 7 m (penalty) pour toute faute grave commise par un défenseur entre la ligne des 6 m et celle des 9 m ou lorsque le défenseur a un pied posé dans sa propre surface de but (ligne des 6 m) ;
4o une exclusion (2 minutes, 5 minutes, définitive) à tout joueur s’étant rendu coupable d’un geste antisportif. Un joueur exclu provisoirement ou définitivement ne peut être remplacé pendant la durée de son expulsion.


L’historique

Ce sport, né vers 1915, est le produit de plusieurs jeux régionaux (comme le korfbal néerlandais, le ballon militaire français, le házená tchèque et la balle au but allemande) ; il a longtemps cherché sa voie entre deux formes de jeu (le handball à onze, sport de plein air, et le handball à sept, sport de salle).

La première est due aux Allemands, et la seconde aux Scandinaves, qui, pour des raisons climatiques, firent une adaptation de la première quelques années plus tard dans leurs salles.

Sur le plan international, dix ans séparent le premier match international de handball à onze, joué en 1925 à Halle (Autriche bat Allemagne : 6-3), de la première confrontation à sept, disputée en 1935 à Copenhague (Suède bat Danemark : 18-12).

Ni les jeux Olympiques de 1936, qui réunirent à Berlin trois pays (Allemagne, Autriche, Suisse) en handball à onze, ni les premiers championnats du monde de handball à sept en 1938, toujours à Berlin, avec quatre participants (Allemagne, Autriche, Suède, Danemark), ne firent réellement « bouger » un sport qui, à l’époque, n’était guère connu en France qu’en Alsace et en Franche-Comté. En fait, il fallut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour voir ce sport partir à la conquête de l’Europe puis à celle du monde.

Des deux formes de jeu pratiquées jusqu’ici, il n’en reste plus actuellement qu’une seule : le handball à sept ; son frère aîné, le handball à onze, s’étant pratiquement éteint à la fin des années 1950.


Plus de cinquante pays affiliés

Aujourd’hui, plus de cinquante pays, représentant quelque trois millions de joueurs, sont affiliés à l’International Handball Federation (I. H. F.). L’Europe, à elle seule, en compte près de la moitié (24). Des cinq continents, seule l’Océanie n’a pas encore été touchée par ce nouveau sport, qui gagne, en revanche, du terrain en Afrique, où l’on dénombre quatorze nations affiliées. L’Amérique se familiarise également avec le handball.

Mais parmi les pays nouvellement conquis, si l’on excepte le Japon (dixième puissance mondiale en 1970 à Paris), parvenu à un excellent degré de technicité, aucune autre nation ne peut actuellement prétendre rivaliser avec les pays européens.