Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
G

Gramsci (Antonio) (suite)

 P. Togliatti, Gramsci (Milan, 1949). / R. Mondolfo, Intorno a Gramsci e alla filosofia della prassi (Milan, 1955). / C. L. Ottino, Concetti fondamentali nella teoria politica di Antonio Gramsci (Rome, 1958). / Studi gramsciani (Actes du congrès tenu à Rome en janv. 1958) [Rome, 1958]. / A. Caracciolo et G. Scalia (sous la dir. de), La Città futura. Saggi sulla figura e il pensiero di Antonio Gramsci (Milan, 1959). / S. F. Romano, Antonio Gramsci (Turin, 1965). / G. Fiori, Vita di Antonio Gramsci (Bari, 1966 ; trad. fr. la Vie d’Antonio Gramsci, Fayard, 1970). / J. Texter, Gramsci (Seghers, 1966). / A. R. Buzzi, la Théorie politique d’Antonio Gramsci (Nauwelaerts, Louvain, 1967). / N. Stipčević, Gramsci e i problemi letterari (Turin, 1968). / J.-M. Piotte, la Pensée politique de Gramsci (Anthropos, 1970). / F. Lombardi, la Pédagogie marxiste d’Antonio Gramsci (trad. de l’ital., Privat, Toulouse, 1971). / H. Portelli, Gramsci et le bloc historique (P. U. F., 1972).

Les œuvres de Gramsci
(parues chez Einaudi à Turin à partir de 1947)

1947

Lettere dal carcere (trad. fr. Lettres de prison, Gallimard, 1971).

1948

Il Materialismo storico e la filosofia di Benedetto Croce (le Matérialisme historique et la philosophie de Benedetto Croce).

1949

Gli Intellettuali e l’organizzazione della cultura (les Intellectuels et l’organisation de la culture).

Il Risorgimento (le Risorgimento).

Note sul Machiavelli, sulla politica e sullo Stato moderno (Notes sur Machiavel, sur la politique et sur l’État moderne).

1950

Letteratura e vita nazionale (la Littérature et la vie nationale).

1951

Passato e présente (Passé et présent).

1954

L’Ordine nuovo (1919-20) [l’Ordre nouveau].

1958

Scritti giovanili (1914-1918) [Écrits de jeunesse].

1960

Sotto la mole (1916-1920) [Sous la meule].

1966

Socialismo e fascismo. L’Ordine nuovo (1921-22) [Socialisme et fascisme].

Granados (Enrique)

Compositeur espagnol (Lérida 1867 - en mer 1916). Avec Albéniz*, Catalan, comme lui, et Manuel de Falla*, Andalou, Enrique Granados y Campiña complète la trilogie de grands compositeurs, artisans essentiels de la renaissance de la musique espagnole au début du xxe s.


Il étudia la musique à Barcelone, auprès de Pujol pour le piano et de Felipe Pedrell pour la composition, puis se perfectionna à Paris (où il partagea de 1887 à 1889 un appartement avec Ricardo Viñes) avec Charles Wilfrid Bériot. Dès 1890, il se fit remarquer à Barcelone dans un récital consacré à ses propres œuvres. Il entreprit dès lors une brillante carrière de virtuose, tant en Europe qu’aux États-Unis, tout en dirigeant à Barcelone l’académie qui porte son nom et dont sortirent quelques-uns des plus grands pianistes espagnols. En 1916, il se rendit à New York pour assister à la création de l’opéra qu’il avait composé d’après son propre cycle pianistique, Goyescas. À son retour, il périt tragiquement en mer dans le naufrage du paquebot Sussex, torpillé par un sous-marin allemand entre Dieppe et Folkestone (24 mars 1916).

Son génie essentiellement lyrique et subjectif, son romantisme pianistique issu de Chopin et de Schumann s’opposent aussi bien au réalisme d’Albéniz qu’à l’impressionnisme, puis au classicisme dépouillé de Falla. On a pu prétendre que ce romantisme était moins intimement ibérique que l’art de ses deux grands émules. Certes, tout livré à son rêve intérieur, préoccupé uniquement d’exprimer sa nature ardente et inquiète, tour à tour langueur féline et morbidesse exacerbée (son père était Cubain, il ne faut pas l’oublier), sarcasme et pur sanglot, Granados, qui avoue que sa musique « naît du tempérament », ne fut pas un novateur comme Albéniz. Cependant, il avait autant que l’auteur d’Iberia le génie du piano, du grand piano de Liszt, qui fête dans l’éblouissant ensemble de Goyescas (achevé en 1911) un de ses plus somptueux triomphes. Ces sept grandes pièces résument le mieux sa personnalité tendre et fiévreuse, si proche de l’univers dans lequel vécut Goya, le peintre génial et maudit qui les inspira. Sentant qu’il n’avait pas tout exprimé par le seul truchement du clavier, Granados tira alors de Goyescas un opéra qui met en scène des personnages empruntés aux toiles de Goya. Le reste de son abondante production est d’un intérêt inégal, avec, cependant, de charmantes réussites dans les mélodies.

Les œuvres principales de Granados

• Opéras : 6 zarzuelas (1898-1911) ; Goyescas (1916).

• Orchestre : La divina commedia, poème symphonique d’après Dante (1908) ; La nit del mort ; Elisenda ; 3 Suites ; Sérénade ; 3 Danses espagnoles orchestrées.

• Musique de chambre : Quintette et Trio avec piano ; Sonate piano-violon ; Sérénade pour 2 violons et piano.

• Piano : Goyescas (1. Los requiebros ; 2. Coloquio en la reja ; 3. El fandango del candil ; 4. Quejas, o la maja y el ruiseñor ; 5. El amor y la muerte [Balada] ; 6. Epílogo [Serenata del espectro] ; en supplément, une septième Escena goyesca, El pelele) [1911] ; autres œuvres pour piano : 12 Danzas españolas ; Escenas románticas ; Estudios expresivos ; Escenas poéticas ; Valses poéticos, etc.

• Mélodies : Canciones amatorias ; Tonadillas en estilo antiguo : la maja dolorosa, etc.

H. H.

 G. de Boladeres Ibern, Enrique Granados (Barcelone, 1921). / H. Collet, Albéniz et Granados (Alcan, 1926 ; nouv. éd., 1948). / J. Subira, Enrique Granados (Madrid, 1926). / G. Chase, The Music of Spain (New York, 1941).

Grande-Bretagne

Île d’Europe occidentale, constituant la majeure partie du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (« United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland »). Capit. Londres.