Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
G

golf (suite)

Les compétitions

Les deux formules les plus répandues sont le medal play (les professionnels le jouent presque exclusivement) et le match play (le plus souvent choisi pour les grandes épreuves amateurs).

Dans le medal play, ou concours par coups, chaque coup est compté du départ à l’arrivée de chaque trou. À l’issue des 18 trous, il suffit de faire une addition pour déterminer le total. En medal play, les golfeurs jouent par équipes de deux ou trois, mais chacun contre tous les engagés. Les grands tournois se disputent sur quatre tours (et quatre jours). Le total des quatre « cartes » (chacune comprend les trous de 1 à 18 et le par qui lui est attribué) est effectué. Celui qui réalise le total le plus bas est le vainqueur.

Dans le match play, ou concours par trous, la formule consiste à opposer directement deux joueurs ou deux équipes de deux joueurs. Chaque trou compte séparément. Le vainqueur de chaque trou sera celui (ou ceux) qui aura (auront) fait rentrer sa (leur) balle dans le trou avec le plus petit nombre de coups. Que le trou soit gagné en 2 ou en 6 coups n’a aucune importance. Il peut aussi être partagé. Le joueur ou l’équipe qui aura remporté le plus grand nombre de trous est vainqueur. En cas d’égalité à l’issue des 18 trous, un barrage a lieu, en repartant du trou no 1. Le premier qui gagne un trou remporte le match.

Parmi les grandes épreuves internationales, il faut citer les suivantes.

• Pour les amateurs : championnat d’Europe par équipes (qualification en medal play, élimination directe jusqu’à la finale en match play) tous les deux ans (années impaires) ; championnat du monde (medal play par équipes de quatre, addition des cartes) tous les deux ans (années paires).

• Pour les professionnels : il y a un nombre de plus en plus grand d’opens ; les quatre plus célèbres sont : celui des masters (maîtres), le P. G. A. (Association des professionnels de golf), l’open américain et l’open britannique. Un joueur victorieux de ces quatre grands tournois, même en plusieurs années, remporte le « grand slam » (équivalent du grand chelem en tennis).

Enfin, une grande compétition internationale par équipes de deux joueurs (et peu dotée) se dispute chaque fin d’année. D’abord appelée Canada Cup (le Canada fut à l’origine de l’épreuve), elle est devenue la Coupe du monde. Elle a eu heu pour la première fois à Montréal en 1953. Les États-Unis s’y sont taillé la part du lion, remportant onze victoires pour dix-neuf éditions.


Pays et champions

C’est aux États-Unis que le golf est le plus pratiqué. Près de 10 millions de joueurs se répartissent sur environ 10 000 terrains de golf. Le golf, avec le base-ball et le football américain, tient la vedette en matière sportive. Les plus grands golfeurs ont été ou sont Américains : les anciens, Gene Sarazen, Ben Hogan, Sam Snead ; les actuels, Arnold Palmer, Jack Nicklaus, Billy Casper (tous milliardaires), Orville Moody, Lee Trevino.

La Grande-Bretagne, avec 5 millions de joueurs et des milliers de terrains, reste le berceau européen de ce sport. Régulièrement, la Grande-Bretagne met son prestige en jeu contre les Américains à l’occasion de la Walker Cup (amateurs) et de la Ryder Cup (professionnels). Elle possède un grand champion : Tony Jacklin.

Le Japon a 2 millions de pratiquants et 700 parcours ; le Canada, 750 000 pratiquants et 1 100 parcours ; l’Australie, 250 000 pratiquants et 1 300 parcours ; la Nouvelle-Zélande, 110 000 golfeurs et 365 parcours ; l’Afrique du Sud, 70 000 golfeurs et 350 parcours (une grande vedette : Gary Player). Ce sont là les autres « grands » de ce sport de tradition anglo-saxonne.

L’Europe continentale (France, Allemagne, Italie, Espagne et Suède en sont les leaders) se maintient, et, déjà, Formose ainsi que certaines républiques démocratiques (la Tchécoslovaquie a déjà disputé les championnats d’Europe et du monde) s’éveillent. La France a eu une grande golfeuse, Catherine Lacoste.


Le terrain (ou parcours)

Chaque golf a ses propres qualités : dessin, longueur, difficultés, qualité du gazon. C’est de son emplacement que dépendra sa valeur, sa « sélectivité ». Les architectes spécialistes des terrains de golf sont peu nombreux. La nature du sol est primordiale : de préférence, il doit être perméable et fréquemment arrosé.

Le parcours comprend 18 trous. Sa longueur totale oscille entre 5,5 et 6,5 km. Les trous eux-mêmes diffèrent. Les plus courts mesurent de 95 à 200 m, les plus longs n’excèdent pas 500 m. L’important est, du départ (tee-shot) à l’arrivée (green), de faire rentrer la balle dans le trou avec le moins de coups possible.

Le départ est une plate-forme, signalée par deux boules de couleur, d’environ 15 m de long sur 10 m de large. Le joueur place sa balle entre les deux boules et frappe son premier coup. Avant de parvenir sur le green (endroit où l’herbe est tondue à ras, d’une surface de 400 à 500 m2), il devra jouer un, deux ou plusieurs autres coups. Tout dépendra de sa longueur, de son adresse, de la chance ou de la réussite. S’il tape une bonne balle, il se trouvera sur le fairway, littéralement le bon chemin, là où l’herbe est favorable. Sinon, il devra jouer un deuxième (ou troisième) coup difficile : dans le rough, derrière un arbre, dans un cours d’eau, ou dans un bunker.


La balle

Elle était à l’origine en cuir et bourrée de plumes. Ce n’est qu’au début du siècle que les Américains devaient découvrir la balle (presque) parfaite, composée d’un noyau de caoutchouc et d’une enveloppe dure, vulcanisée.

Les normes de poids et de diamètre de la balle de golf sont les suivantes : 46 g et 41 mm maximum. Il s’agit de la balle anglaise. Les Américains ont une balle plus grande : 42,7 mm. Le diamètre doit être uniformisé.


Les clubs

Dans le sac que porte le golfeur (ou un caddie), il y a au maximum 14 clubs, ou cannes. Il a ainsi le choix pour jouer les différents coups qui se présentent au long d’une partie (en compétition, il faut compter de trois à cinq heures de jeu).

Les 14 clubs se décomposent ainsi : 4 à têtes en bois (les bois), 9 à têtes en acier (les fers), le putter.

Le choix d’un club est d’une extrême importance. Un club doit être choisi en fonction de la distance à parcourir, de la propre force du joueur et de la nature du terrain.

• Les bois. Ils sont numérotés de 1 à 4, et même à 5 (celui-ci, très peu utilisé, est parfois prisé des dames).

Le 1, indispensable, est appelé driver et utilisé pour les départs des trous longs (de 350 à 500 m). Le 2 et le 3 sont utilisables pour de longs deuxièmes coups bien placés. Le 4, dont la face est plus ouverte, peut servir pour un coup assez long et difficile, dans les hautes herbes par exemple.