géodésie (suite)
astronome, hydrographe et mathématicien français (Le Croisic 1698 - Paris 1758). Il participa, avec Louis Godin et Charles Marie de La Condamine, à l’expédition du Pérou (1735) pour la mesure d’un arc de 1 degré, nécessaire à la détermination de la forme de la Terre. Il rédigea de nombreux ouvrages d’hydrographie, imagina l’héliomètre, qui permet la mesure précise des petits angles, et posa les bases de la photométrie. En géodésie, il fit des études sur la réfraction, et s’illustra en gravimétrie, où il s’intéressa à la variation du champ de la pesanteur en fonction de la latitude, de l’altitude et de la présence des masses environnantes. (Acad. des sc., 1735.)
Alexis Clairaut,
mathématicien français (Paris 1713 - id. 1765). À la suite de travaux de mathématiques sur les courbes à double courbure, il fut admis à 18 ans à l’Académie des sciences. En 1736, il participa, avec Maupertuis, en Laponie, à la mesure d’un arc de méridien afin de déterminer la forme de la Terre. Sa théorie de la figure d’équilibre de la Terre, sa théorie de la Lune déduite du seul principe de l’attraction, et sa prédiction du retour de la comète de Halley l’ont rendu justement célèbre. (Acad. des sc., 1731.)
Friedrich Robert Helmert,
géodésien allemand (Freiberg, Saxe, 1843 - Potsdam 1917). Professeur de géodésie au Polytechnikum d’Aix-la-Chapelle (1870), directeur de l’Institut géodésique de Prusse (1886), puis professeur à l’université de Berlin (1887), il peut être considéré comme un des meilleurs théoriciens de la géodésie moderne, dans la combinaison des méthodes de mesure et des procédés de calcul. Les dimensions de la Terre qu’il avait prévues se sont révélées très proches de la réalité.
Charles Marie de La Condamine,
géodésien et naturaliste français (Paris 1701 - id. 1774). Ses premières années sont consacrées à l’armée et à des voyages le long des côtes d’Afrique et d’Asie, voyages dont il rapporte de multiples renseignements. Esprit encyclopédique à la fois brillant et puissant, il possédait une généralité de connaissances et une faculté d’assimilation tout à fait remarquables. Doué d’un entrain infatigable, curieux de tout, apte à remplir un rôle éminent dans tous les domaines de la science, il fit partie de la célèbre mission des académiciens au Pérou en 1735, mission chargée de la mesure d’un arc de méridien aussi proche que possible de l’équateur. Il fut à la fois le véritable animateur de cette expédition, son trésorier et aussi son défenseur. Avec lui se trouvaient deux autres académiciens : le chef de la mission, Louis Godin (1704-1760), mathématicien et astronome, le plus jeune des trois, mais le plus ancien académicien, et Pierre Bouguer, ingénieur hydrographe. Au cours de cette mission, La Condamine put procéder à quelques observations importantes concernant notamment l’attraction du fil à plomb par les masses montagneuses voisines. Il ramena en France deux plantes qui devaient avoir un très grand avenir : le quinquina et l’arbre à caoutchouc. (Acad. des sc., 1735 ; Acad. fr., 1760.)
P. T.