gastro-entérologie (suite)
L’histoire de la gastro-entérologie
La gastro-entérologie a été servie, au cours des âges, par des noms fort célèbres. Parmi les plus connus, après Hippocrate*, Aretê de Cappadoce et Galien*, citons :
Léonard de Vinci, qui, en 1504, décrit l’appendice et donne également de nombreux dessins du foie, de la vésicule et de leurs vaisseaux ;
André Vésale (1514-1564), qui précise la morphologie de l’appendice en le comparant à un ver ;
Gabriel Fallope (1523-1562) puis Adriaan Van der Spieghel (1578-1625), qui complètent les descriptions du foie ;
Francis Glisson (1597-1677), qui isole en 1654 la capsule du foie qui porte son nom ;
Marcello Malpighi (1628-1694), qui démontre en 1686 que la bile provient du foie et non de la vésicule biliaire ;
Félix Tassy dit Félix († 1703), qui opère en 1687 Louis XIV d’une fistule anale, affection connue et traitée par ailleurs dès l’Antiquité ;
Abraham Vater (1684-1751), qui décrit en 1720 l’abouchement du cholédoque dans le duodénum ;
Giambattista Morgagni (1682-1771), qui rend compte en 1761 de l’existence de diverticules duodénaux et de kystes hydatiques du foie ;
René Laennec*, qui individualise en 1804 le squirre encéphaloïde de l’estomac et en 1819 la cirrhose à petits nodules, déjà observée par Aretê, Vésale et Morgagni ;
Jacques Lisfranc de Saint-Martin (1790-1847), qui propose dès 1826 l’exérèse des cancers coliques ;
Jean Cruveilhier (1791-1874), qui attache en 1830 son nom à l’ulcère gastrique vrai et qui, plus tard, décrira encore les diverticules de l’œsophage, les hernies hiatales et distinguera le cancer du pylore et la gastrite polypeuse ;
Gabriel Andral (1797-1876), qui découvre en 1832 les polyadénomes gastriques, dont Pierre Eugène Ménétrier (1859-1935) précisera l’histologie ;
Francis Kiernan (1800-1874), qui décrit en 1833 l’histologie du foie normal et de la cirrhose ;
Claude Bernard*, qui, de 1848 à 1855, consacre ses études à la fonction glycogénique du foie ;
Armand Trousseau (1801-1867), qui décrit en 1862 la phlébite annonciatrice des cancers gastriques ;
Harald Hirschprung (1830-1916), qui étudie successivement l’atrésie congénitale de l’œsophage (1861), le mégacôlon (1885) et la sténose pylorique du nourrisson (1887) ;
Karl von Kupffer (1828-1902), qui découvre en 1876 les cellules réticulo-endothéliales du foie ;
Friedrich Albert von Zenker (1825-1898), qui décrit l’année suivante les diverticules du haut œsophage et les œsophagites peptiques par reflux ;
Charles McBurney (1845-1913), qui propose vers 1885 l’appendicectomie à chaud ;
Ruggero Oddi, qui montre l’existence d’un sphincter à la terminaison du canal cholédoque (1887) ;
Victor Hanot (1844-1896), qui précise l’existence des cancers secondaires du foie (1888) et isole la cirrhose hypertrophique (1890) ;
Hans Kehr (1862-1916), qui introduit en 1896 la cholécystectomie avec drainage en T, qui est toujours d’actualité ;
Julius Heller (1864-1931), qui propose en 1913 de traiter le mégaœsophage par œsophagotomie extramuqueuse ;
Burrill B. Crohn, qui décrit en 1932 une iléite terminale dont les frontières nosologiques restent encore floues de nos jours.