Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

aluminium (suite)

société helvétique du secteur de l’électrochimie, fondée en 1888 à Neuhausen-am-Rheinfall (cant. de Schaffhouse) sous la raison sociale Aluminium Industrie Aktien Gesellschaft (AIAG). L’une des premières sociétés européennes à exploiter industriellement le procédé de fabrication de l’aluminium par l’électrolyse, cette entreprise, devenue Alusuisse, exploite aujourd’hui les usines d’aluminium et de demi-produits de Chippis, de Sierre et de Steg (Valais). Par l’intermédiaire de ses filiales, elle constitue un ensemble intégré international, depuis l’extraction de la bauxite jusqu’aux usines de transformation de l’aluminium et de fabrication de demi-produits. Elle contrôle intégralement une quarantaine de filiales et possède une importante participation dans une quinzaine de sociétés affiliées. Avec un effectif total d’environ 24 000 personnes et une production d’aluminium brut de l’ordre de 400 000 t par an, elle se classe, après Pechiney, au deuxième rang des producteurs européens d’aluminium.


Kaiser Aluminium and Chemical Corporation,

groupe industriel américain constituant l’un des plus grands complexes polyvalents qui existent actuellement dans le monde. Il est propriétaire ou possède des intérêts dans quelque 234 entreprises réparties dans 23 pays, fournissant plus de 1 000 produits différents. En 1914, Henry J. Kaiser (Sprout Brook, New York, 1882 - Honolulu, Hawaii, 1967) organise la Henry J. Kaiser Company, qui a pour objet le revêtement de routes. Au cours des dix années suivantes, cette société édifie trois des plus grands barrages hydroélectriques du monde et participe plus tard à la construction des barrages Hoover, Bonneville et Grand Coulee. Puis elle étend ses activités à l’industrie du ciment en 1939, à celle de l’acier en 1941 et à celle du gypse en 1944. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle construit plus de 1 500 navires, dont 50 porte-avions. Après s’être lancée en 1945 dans le secteur de l’automobile, elle aborde en 1946 la fabrication de l’aluminium, en créant la Kaiser Aluminium and Chemical Corporation, qui possède intégralement ou partiellement 112 usines, mines ou chantiers répartis dans 21 pays. Les activités de ces entreprises couvrent la production intégrée d’aluminium en lingots, en plaques, en feuilles, en produits extrudés et en matériaux de construction. La Kaiser Aluminium and Chemical Corporation exploite aux États-Unis quatre grandes usines de réduction, implantées à Chalmette (Louisiane), à Spokane et à Tocoma (Washington), ainsi qu’à Ravenswood (Virginie occidentale), représentant une capacité globale de production de 626 000 t par an. Avec un effectif de 22 880 employés et une production d’aluminium brut atteignant 659 000 t, elle se classe au quatrième rang mondial.


Pechiney Ugine Kuhlmann (P. U. K.),

société française née, en 1972, de la fusion des sociétés Pechiney et Ugine-Kuhlmann. Cette affaire d’envergure mondiale trouve la justification de sa dimension, avec quelque 140 filiales, dans les exigences de la concurrence à l’échelle internationale : la dispersion des activités fait place à la structuration, les initiatives indépendantes sont ordonnées dans une seule unité de décision. Depuis de nombreuses années, les deux groupes ont suivi une carrière sensiblement parallèle. Leaders de leur secteur (aluminium pour Pechiney, métallurgie fine et colorants pour Ugine), ils absorbent des affaires de taille respectable, bien que moins importantes. Tréfimétaux et Cégédur entrent ainsi dans le groupe Pechiney, Kuhlmann et Produits azotés dans le groupe Ugine. La réunion des deux affaires permet au nouveau groupe de couvrir désormais une très importante gamme de produits dans laquelle la métallurgie domine avec 800 000 t d’aluminium brut et de 3 à 400 000 t d’aciers spéciaux. Engrais et colorants (80 p. 100 de la production française) constituent les principales activités chimiques de base de la société, auxquelles il faut ajouter : le chlore (220 000 t), l’ammoniac (300 000 t), l’acide sulfurique (1 100 000 t) et l’acide nitrique (365 000 t). Enfin, le groupe assure 70 p. 100 du marché français des demi-produits en cuivre et 20 p. 100 du marché européen, avec un chiffre d’affaires d’environ 14 milliards de francs, réparti entre l’aluminium (33 p. 100), la chimie (21 p. 100), le cuivre (19 p. 100), les produits spéciaux (cobalt, produits frittés, magnésium, sodium) [13 p. 100], les aciers spéciaux (7 p. 100), l’électrométallurgie et la recherche minière (6 p. 100). La production en France représente 77 p. 100 de l’activité totale. Un pourcentage de 23 p. 100 de la production est réalisé directement à l’étranger par d’importantes filiales, principalement spécialisées dans la branche aluminium, et réparties entre l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud et l’Australie. La plus importante d’entre elles est la société américaine Howmet Corporation, qui produit, dans Intalco et Eastalco, environ 200 000 t d’aluminium brut. Ainsi près de la moitié de l’activité du groupe est destinée au marché extérieur. La production directe à l’étranger bénéficie en outre du tiers des investissements globaux du groupe, confirmant, si besoin en était, l’envergure multinationale de Pechiney Ugine Kuhlmann. En France, les investissements concernent notamment les installations de Fos-sur-Mer (traitement des aciers spéciaux). La société envisage de compléter ses activités traditionnelles de recherches et d’investissements dans des secteurs jusque-là délaissés : la protection de l’environnement (notamment la récupération des fumées des usines de la vallée de la Maurienne), l’océanologie et les matériaux d’avenir. Le groupe Pechiney Ugine Kuhlmann a pris la structure d’une société holding dotée de branches industrielles décentralisées. Six d’entre elles concernent les activités traditionnelles des deux sociétés fusionnées. Une septième branche est orientée vers le secteur « nucléaire et techniques nouvelles ». À ces sept divisions industrielles s’ajoutent deux divisions géographiques concernant, l’une, les États-Unis, l’autre, la Grèce et l’Afrique.


Reynolds Metals Company,